15 octobre 2008
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Ce soir, j'ai plongé ma plume dans mon encrier,
De châteaux en manoirs, je me plais à te chercher.
Tu t'éloignes de champs en vergers,
De chagrins en pleurs, je te retrouverai.
La herse du malheur sur moi s'est écrasée,
Le plastron de ma cuirasse est tout perforé.
Les gargouilles de Satan sur moi ont craché,
Le ventail de mon armet m'empêche de respirer.
Ce soir, j'ai rassemblé tout mon écritoire,
Je couche des mots insensés sur mon grimoire.
Où t'en es-tu allée ma jolie Dulcinée,
Que je ne sache ce jour où te retrouver ?
Ce soir, ma penne d'oie se plaint des pressions,
Mes peines crissent en surimpression !
Tu es partie un autre Prince chercher,
Mais l'herbe est-elle si verte en d'autres contrées ?
Ce soir, ma rémige se tord de tristesse,
Mon parchemin se noie de détresses.
Vais-je moi-même ce message porter
Ou t'envoyer mon fidèle destrier ?
Ce soir, l'encre noire se dilue de mes larmes,
Il est dit qu'avec l'espoir, personne ne désarme...
(10/2008) © Régis Batrel