13 novembre 2008
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Les jeunes gens sagement assis sur un banc
Se frôlaient gentiment, soucieux du regard des passants.
On privilégiait la ferveur et la délicatesse des émotions,
De manière romantique, l'Amour n'était que dévotion.
Un langage de fleurs exprimait les sentiments,
Faire la cour devenait presque un engagement.
Réserve dérérente, pudeurs et interdits,
Crainte de l'autre sexe, mais réelle galanterie.
Heureux et fidèles, ils s'envoyaient des écrits,
Longues proses, cartes postales savamment choisies,
Et pour ceux qui étaient beaucoup plus instruits,
Jouant de mots et de rimes, de splendides poésies.
Tous ces mots empressés que l'on n'osait prononcer,
En espoir délicieux, sous la plume, jaillissaient.
Quand l'Amour était à peine murmuré,
L'encre noire ouvrait coeurs et intimes pensées.
Quand les déclarations enflammées troublaient la pensée,
Des poèmes pré-imprimés stimulaient la créativité.
Et quand on sentait l'émoi suprême,
D'une voix douce et timide, sortaient les "Je vous aime".
Puis venait le charmant rituel du toucher
Où, tendrement sur la main, on déposait un baiser.
Et comme bonne réputation, il fallait garder,
Pas de relations intimes avant d'être mariés.
Les jeunes gens prêts, en justes noces, à convoler,
Pouvaient enfin égards et délicatesse se donner.
Flirts, fiançailles et épousailles,
Habitant Paris ou Brullemail,
Les romantiques du siècle dernier,
A une main serrée, frissonnaient,
A un mot gentil, vibraient,
A un regard tendre, tremblaient.
(11/2008) © Régis Batrel
Se frôlaient gentiment, soucieux du regard des passants.
On privilégiait la ferveur et la délicatesse des émotions,
De manière romantique, l'Amour n'était que dévotion.
Un langage de fleurs exprimait les sentiments,
Faire la cour devenait presque un engagement.
Réserve dérérente, pudeurs et interdits,
Crainte de l'autre sexe, mais réelle galanterie.
Heureux et fidèles, ils s'envoyaient des écrits,
Longues proses, cartes postales savamment choisies,
Et pour ceux qui étaient beaucoup plus instruits,
Jouant de mots et de rimes, de splendides poésies.
Tous ces mots empressés que l'on n'osait prononcer,
En espoir délicieux, sous la plume, jaillissaient.
Quand l'Amour était à peine murmuré,
L'encre noire ouvrait coeurs et intimes pensées.
Quand les déclarations enflammées troublaient la pensée,
Des poèmes pré-imprimés stimulaient la créativité.
Et quand on sentait l'émoi suprême,
D'une voix douce et timide, sortaient les "Je vous aime".
Puis venait le charmant rituel du toucher
Où, tendrement sur la main, on déposait un baiser.
Et comme bonne réputation, il fallait garder,
Pas de relations intimes avant d'être mariés.
Les jeunes gens prêts, en justes noces, à convoler,
Pouvaient enfin égards et délicatesse se donner.
Flirts, fiançailles et épousailles,
Habitant Paris ou Brullemail,
Les romantiques du siècle dernier,
A une main serrée, frissonnaient,
A un mot gentil, vibraient,
A un regard tendre, tremblaient.
(11/2008) © Régis Batrel