16 novembre 2008
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Au nord, les icebergs ont fondu,
Au sud, les oiseaux se sont tus,
A l'ouest, les tornades se déchaînent,
A l'est, les tsunamis ont la haine...
Les barbelés me lacèrent les chairs,
Les leucocytes ne valent plus chers,
L'esprit dérangé ne voit que des maux,
Le coeur ne s'exprime qu'avec de mornes mots...
L'Eden offre un ballet d'Enfer,
La musique ne prononce aucun air,
Les livres ne content plus d'histoires,
La plume se meurt sur l'écritoire...
Ce jour, les vers ne jouent plus la rime,
La maladie d'Amour est en pleine déprime ;
Le coeur s'est fixé une loi :
De cette perte, il ne pense qu'à toi...
J'ai accepté un mal sans contre-indications,
J'ignorais qu'il n'y avait aucune médication !
Il se nourrit, s'imprègne dans mon âme,
Me détruit, me ronge, je suis son quidam...
Ma couche d'ozone est perforée,
Cette maladie l'a transpercée,
Les spécialistes parlent de guérison,
Je suis en léthargie dans ma prison...
Le seul remède vraiment efficace,
Et pour cela, non besoin d'être très perspicace,
Serait que celle qui m'a offert ce malheur,
Me dépose son Amour, sa tendresse, et son coeur.
(11/2008) © Régis Batrel