20 novembre 2008
4
20
/11
/novembre
/2008
07:00
Au pied de ton clavier, rivière impétueuse,
De mots déposés, la route devint tortueuse.
Le barrage s'est rompu, créant tes souffrances,
Tsunami de colères, annonçant la distance.
Les vagues de mes erreurs t'ont anéantie,
Mes excuses sincères n'ont pas servi...
Un océan de larmes a coulé sur tes joues,
Un profond désarroi a inondé le tout...
Tu t'es enterrée dans un monde sans lyre,
La porte close, tu ne pouvais plus dormir.
Avec ton âme profondément désespérée,
Même Râ en personne n'aurait pu t'aider.
Les heures se sont éternisées en années,
Mais plus fort était l'Amour que tu me portais.
Alors, tu as ouvert l'écluse de ton coeur,
Tu as pardonné mes travers, mes erreurs...
Un ruisseau se mit à couler à l'infini,
Les rives débarrassées de toutes les orties.
La Nature se para de lacs et plans d'eau,
Ensemble, nous allions créer un parfait joyau.
Alors que nos coeurs étaient en liesse,
Il a fallu que ta jalousie renaisse...
Tu pensais ne plus tomber dans l'ornière,
Sans boue pourtant, elle demeure ta chaumière !
Les démons en toi, plus forts que la haine,
Détruisent les prairies en mornes plaines.
Si la vanne s'obstrue, quelque soit la raison,
Ou tu la débouches et accordes le pardon,
Ou tu la condamnes pour l'éternité,
Et la campagne n'a plus qu'à pleurer !
On ne peut retirer ce qu'on a offert,
Sinon le durable plaisir devient éphémère...
(11/2008) © Régis Batrel