5 décembre 2008
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Le feu de cheminée éclaire la pièce,
Avec moi, sur le tapis, ma Déesse ;
Lumières tamisées aux couleurs chatoyantes,
Un jeu complice, demandé par mon Amante ;
Echarpe de soie couleur ébène,
Je bande les yeux à ma Souveraine ;
Menottes de velours noir garnies,
Dans le dos, les mains liés, elle est à ma merci...
Balconnet en dentelle, nuance vermeil,
Grain de beauté sur le sein : une merveille ;
String fendu, propice à l'aventure,
Mont de Vénus offert en pâture ;
Ce soir, ma Tigresse, je vais dompter,
De caresses et tendresse, je vais la mater ;
La Très Chère, dont je connais le coeur,
Ainsi soumise, me désire vainqueur...
Ambiance jazz-blues, pour sa sérénité,
Chaleur torride, frileuse elle est ;
Objets insolites préparés en secret,
Ma Belle, à un paradis ignoré, vais la transporter ;
Confortable, tête sur un coussin doré,
Fesses bombées et seins gonflés,
Elle attend, confiante, le moment magique
Où je vais démarrer mon plan machiavélique...
Sur son ventre, plume d'oie frôlant,
Vibrations et premier gémissement ;
Soutien-gorge délicatement dégrafé,
Et la penne fait ses tétons dresser ;
Violence de cette douceur orchestrée,
Bouche entre-ouverte d'une belle sensualité...
Chantilly sur sa poitrine projetée,
Inspiration profonde, souffle coupé ;
Ma langue de serpent vient la lécher,
La mordiller, la sucer, l'aspirer ;
Un dîner de roi, digne des Dieux,
Un fantasme divin, et si savoureux...
Chaque fois qu'elle poussait un doux soupir,
De cette torture, je voulais la détruire ;
Ses cuisses se serraient, puis se relâchaient,
Mains libérées, elle se serait masturber ;
Coup de langue furtif sur ses lèvres pulpeuses,
Désir de combattre, je la sens bienheureuse...
Oeuf vibrant sur son intimité déposé,
Lentement, je vois ses jambes s'écarter ;
Mon dessert sera cette fleur éclose,
Je la butinerai jusqu'à l'overdose ;
J'ouvre ses pétales imbibés de rosée,
Je lape son pistil fièrement érigé...
Ses soubresauts trahissent son ardeur,
Je savoure son nectar et son odeur ;
L'oeuf fait son oeuvre en son cratère,
Sa lave coule doucement vers son sphincter ;
Mon doigt se glisse en son vierge orifice,
Elle se prête à ce jeu avec délice...
J'aimerais être une pieuvre pour la combler,
Mes tentacules sur elle partout se poseraient ;
Son souffle haletant et ses cris fluets
Semblent me prier d'ainsi continuer ;
Je suis le bourreau de ces doux supplices,
Mon fouetté lingual est plein de malices...
Ralenti, puis accélération, elle gémit
De cette cadence, de cette mer désunie ;
Je me plais à triturer sa chair,
Elle atteindra cet orgasme qui lui est si cher ;
Entre mes lèvres, je presse son joli bouton,
Ma Prisonnière frétille comme un gardon ;
Commandant, j'atteins mon rythme de croisière,
Ma Sirène explose en merveilleux geyser...
Sa gelée royale aux saveurs exquises,
Je la délecte égoïstement, à ma guise ;
Elle se débat comme une sauvage,
Mais je conserve mon avantage,
Jusqu'à ce qu'elle défasse son bandage,
Me suppliant de lier ce partage...
Elle me susurre, avec courage,
En tant qu'Esclave, sa virginité est sans voilage,
Je suis le Seigneur, ai droit de cuissage,
Que mon sexe lui rende voisinage
Afin qu'elle vive enfin, sans timidité,
Les plaisirs de ce fantasme inavoué...
Je m'exécute tout en lenteur,
Suis si charmé de cet honneur ;
Au moment où elle part en haute sphère,
Je m'abandonne, conquérant, et la libère.
(12/2008) © Régis Batrel