9 décembre 2008
2
09
/12
/décembre
/2008
06:45
Timide, prude, et réservée,
De tous temps, elle n'aurait pensé
Que sa silhouette qu'elle n'aimait,
Pût un soir autant inspirer
Le photographe amateur que j'étais...
Lingerie coquine élégamment portée,
Loup de satin de dentelle orné,
Bas noirs aux bordures raffinées,
Gloss, et teint finement fardé,
Elle s'égaie de ce jeu, toute excitée...
Divan recouvert d'un ivoirin jeté,
Appareil photo sur trépied installé,
Lampe halogène à pleine puissance,
Musique douce pour parfaire l'ambiance,
Home fragrance pour enivrer les sens,
Confiance et respect en opulence...
Assise en tailleur, masque enfilé,
Borsalino sur sa tête inclinée,
Poitrine en avant, encore voilée,
Mains croisées sur son intimité,
En femme fatale a chaviré
Une candide inexpérimentée...
De pose en pose, elle se rassure,
De flash en flash, ôte son armure,
Se met en scène, se laisse guider,
Sans mots dire, sans refuser,
Elle expose sa sensualité,
Elle explose de féminité...
Menottes aux poignets,
Soumise à mon gré,
Elle n'est jamais tremblante,
Accepte tout, est partante ;
De ces postures imposées
Naît en elle une jolie rosée...
Occultant mes désirs fougueux,
Je retire le bandeau de ses yeux
Pour, dans ceux-ci, voir la joie
Qu'elle a de provoquer un tel émoi...
Leurs brillances laissent présager
Tout le plaisir qu'elle n'ose exprimer.
Elle se couvre d'un long manteau,
Nous admirons sur Mac nos travaux ;
Elle ne se voyait pas aussi belle,
Si femme, si érotique, si sexuelle ;
La scrutant vêtue ainsi,
Désirable, et si jolie,
Je lui propose qu'en secrétaire,
Je la shoote, style "autoritaire" !
Jambes croisées, bas en apparat,
Grain de beauté sur le sein droit,
Chapeau vissé, cigarette en main,
Regard pensif, dirigé vers le lointain,
Sa position naturelle, sans souffrance,
Lui donne une altière prestance...
La température se met à monter,
Son manteau noir, elle s'est débarrassé ;
A califourchon, sur cette chaise de bureau,
Elle offre la volupté de ses reins et de son dos ;
Ses seins merveilleux pointent vers le ciel,
Ne pouvoir la toucher est amer comme le fiel...
Son Mont de Vénus d'un string caché
N'a, à aucun moment, révéler ses secrets ;
J'ai percé ses doutes, l'ai rassurée,
Je l'ai orientée, ai été son berger,
Son assurance, ses gestes exprimés,
Sous mes flashs, se sont affirmés...
Dans le viseur, ma Belle m'a ensorcelé,
Sur l'ordinateur, elle s'est aimée ;
Ses complexes ont été gommés,
De cette aventure, elle m'a remercié ;
Mais, à ces instants, elle ne sait,
Que, jamais, je ne l'ai autant aimée !
Mon mannequin, mon modèle a du se rhabiller,
Quand, déchargées, les piles nous ont lâchés...
(12/2008) © Régis Batrel