11 décembre 2008
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Dans le salon, assis sur le divan,
J'attends ma Princesse, impatient ;
Elle surgit, de lingerie affriolante vêtue,
Je me lève, ébahi, prêt à lui sauter dessus,
Quand, de sa voix douce, elle me dit :
Ce soir, mon Coeur, j'aimerais que tu sois soumis !
L'assurance que je lui demandais d'exposer,
D'un coup se révèle, jusqu'à me désarçonner...
Ayant été acteur de ces jeux érotiques,
Je fantasmais à l'idée magique
Qu'un jour, mon Amoureuse puisse me proposer
D'être, à mon tour, son prisonnier.
Elle me banda les yeux d'une écharpe de soie,
Me ligota les mains, fit monter mon émoi...
Musique lancinante, ambiance parfumée,
Je jubilais, dans le noir, de ces gestes passionnés...
Ses mains, d'huiles essentielles enduites,
Parcouraient mon corps, mettaient mon âme en fuite ;
J'attendais sa bouche pulpeuse sur ma cuisse,
Elle se plaquait sur mon torse, avec malice ;
Sa rosée volcanique laissait trace de son passage,
Détaché, je me serais enivré de ce breuvage...
Entre ses seins, ma raide anatomie elle glissait,
Ses tétons érectiles, sur mon ventre planaient ;
Ses doigts habiles jouaient de mon frein,
Allers et retours, me laissant sur ma faim ;
De ses lèvres brûlantes, elle me suçait,
Sa langue de vipère toujours aux aguets ;
Savoureusement, je vivais ma torture,
Ma dominatrice excellait en luxure...
Elle tomba délicatement string et nuisette,
Ma fin approchait, sous le joug de ma nymphette ;
Elle s'assit sur mon obélisque en fusion,
Lança sa danse, toute en génuflexion ;
Le rythme imposé accéléra mon coeur,
La Belle, à l'évidence, donnait le meilleur ;
Je sentais en elle tant d'excitation
Que mon corps entier se mit en vibrations...
Cavalière maîtrisant sa monture,
Elle serra le mors : il faut que ça dure !
Rapidement experte de ce jeu nouveau,
De docile soumise, devenue bourreau,
Elle me matait à satiété, sans pudeur,
Elle me chevauchait avec splendeur...
Elle décida enfin de galoper,
A cru, sans culotte, ni étriers,
Libéra les rênes de son plaisir,
Et délivra son savoureux élixir...
J'explosai de cette course effrénée,
Elle s'enorgueillit de m'avoir libéré.
(12/2008) © Régis Batrel