Cette fois-ci, je vous propose un sujet qui vos offre quatre directions possibles, choisissez le n° qui vous inspire, indiquez-le en déposant votre œuvre sur mon blog de Bigornette (le vert) en commentaire.. merci !
1 -Vous êtes face à la vitrine d’un antiquaire, un objet provoque un souvenir, racontez-nous !
2 -Vous avez un souvenir obsédant, peut-être un rêve qui revient souvent, dites-nous !
3 -Peut-être avez-vous la sensation d’avoir eu une autre vie, racontez-nous !
4 -Vous avez une manie d’ordre intime, voulez –vous nous en dire plus ?
Dans tous les cas vers ou prose, vous avez toute la liberté que vous pouvez souhaiter autour de tous ces sujets
Si plusieurs vous inspirent, pas de problème, faites-les…
Je vais créer 4 catégories qui auront pour titre :
- La vitrine de l’antiquaire
- Le souvenir obsédant
- Une autre vie
- La manie
Etant donné que je vous offre 4 sujets en un je vais vous donner plus de temps…Pour pouvoir éventuellement en exploiter plusieurs… Ce sujet va donc courir au moins jusqu’au 31 mars, on verra s’il le faut je pourrai rajouter un peu de temps…Selon vos envies…
N’oubliez pas le n° et si vous le souhaitez un titre, c’est important…
A vos plumes ! Bon courage !
MA PARTICIPATION (n°1) :
La coiffeuse de Mamie
Journée d'été ensoleillée où j'aime flâner,
En cette cité des Ducs, rue piétonne pavée,
Franchises concurrencent commerces de proximité,
Patrimoine ancien jouxte discutable modernité...
Au coin d'une rue étroite et d'une grande artère,
Trône, façade surannée, une vitrine d'antiquaire ;
Une pendule borne et des couverts en argent,
Sur une coiffeuse, sont posés négligemment...
Marquetée de rosaces et de palmettes en amarante,
Cette coiffeuse, en érable moucheté, est digne d'une amante ;
Elle me rappelle celle qui siégeait chez Mamie,
Avec ce miroir pivotant qu'elle a tant chéri...
Caissons latéraux et tiroirs en ceinture,
Mamie passait des heures à peaufiner sa coiffure ;
Apparue sous Louis XV, elle était merveilleuse,
Et chaque jour, rendait Mamie bienheureuse...
Avant son envol au Pays des Anges,
Elle dut, afin que ses enfants mangent,
La vendre à un antiquaire, peu scrupuleux,
Qui, la crise aidant, profitait des malheureux...
Mamie laissa sa griffe au dos d'un tiroir,
Par dépit, en fit un ultime écritoire ;
Elle souhaitait que sa famille, un jour,
Puisse retrouver son témoignage d'Amour...
J'entrais donc voir cet antiquaire
Qui, comme son échoppe, air patibulaire,
Me demanda, sans même me saluer :
" Un coup d'main, ou j'vous laisse fouiner ? "
J'optais logiquement pour la deuxième option,
Plus aisée, pour mener à bien mon inspection ;
J'ouvris le tiroir du meuble de toilette,
Et, stupéfaction, j'aperçus les initiales d'Antoinette...
Gravés au poinçon, un coeur et A. B.,
Coûte que coûte, il me fallait l'acheter ;
Intérêt désinvolte et questions sur l'antiquité,
Yeux pétillants du malfrat, il veut s'en débarrasser...
Achetée deux francs six sous, affichée mille euros,
Le brigand, aux aguets, croit tenir un blaireau !
Je souligne le vermoulu et le bancal,
Aux abois, il me la propose à cent balles !
Fier de l'avancée de la négociation,
Je lui pose ses cent euros avec satisfaction ;
Je ressors, vainqueur, en pensant à Mamie,
Ceci, en réparation de son préjudice subi.
(03/2009) © Régis Batrel