26 mars 2009
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Vos textes devront commencer et finir par les phrases suivantes :
Début : La pièce avait un haut plafond victorien, et il y avait une cheminée de marbre, et un avocatier qui poussait sur la fenêtre, et elle était couchée près de moi et dormait, très belle et blondement.
Fin : Elle était étendue là, profondément endormie ; ses errances étaient terminées et les miennes ne faisaient que commencer.
MA PARTICIPATION :
La pièce avait un haut plafond victorien,
et il y avait une cheminée de marbre,
et un avocatier qui poussait sur la fenêtre,
et elle était couchée près de moi et dormait,
très belle et blondement.
La veille, au vernissage d'un ami commun,
J'admirais une oeuvre, style contemporain ;
Deux tôles noires et des écrous vissés
Cernaient un fond rouge qui jaillissait...
Aussitôt, je fantasmais sur un corset
Qui, trop serré, une poitrine explosait ;
Un parfum subtil vint me titiller,
Une fragrance féminine s'était installée...
Je fus ébahi, quand, retourné,
Je vis cette sublime blonde élancée ;
Vêtue d'un caraco rouge sous un corset,
Elle représentait exactement l'oeuvre exposée...
Elle cerna rapidement où mes yeux se posaient,
Et joua, élégamment, de ma timidité ;
La Comtesse m'emmena dans son manoir,
D'indécentes propositions, elle me fit savoir...
Flatté de tant d'attentions,
Je ne me posais aucune question ;
Un grand sofa au centre du salon,
Style victorien pour le haut plafond...
Dans une cheminée en marbre, un feu crépitait,
Sur la fenêtre, poussait un avocatier ;
Corset noir et talons aiguilles,
Jupe fendue et bas résilles...
Elle se dévêtit tout en lenteur,
Ange ou Démon, blondeur et noirceur ;
Ses seins généreux et sa croupe bombée,
Son visage candide et son air assuré...
Toute la nuit, elle m'a dominé,
De nos plaisirs, je me suis abandonné ;
Au petit matin, exténuée, elle s'est allongée,
Etrangement, nostalgique, je me suis amouraché...
Elle était étendue là, profondément endormie ;
ses errances étaient terminées
et les miennes ne faisaient que commencer.
(03/2009) © Régis Batrel
Tableau : © J. Day