dont voici la règle :
Duel de plume 3
Qui aura lieu du 18 au 31 mai
Thème : un dialogue de l’impossible
Ce challenge-ci est plus un jeu d’écriture que de la poésie pure, mais c’est à vous de voir.
Tous les sujets possibles de dialogue sont permis, aucun mot imposé,
l’écriture également comme vous l’entendez, texte libre, proses, rimes, vers.
1 - La seule contrainte, respecter une fourchette de + - 30 lignes pour le dialogue uniquement,
il peut y avoir un scénario d'introduction et éventuellement une conclusion finale
2 - Les dialogues doivent vraiment être impossibles, quelques exemples :
Deux personnages décédés
(Molière 1622-1673) vs (Mazarin 1602-1661) même époque, donc possible, et refusé !
Cléopatre vs Pasteur ! Impossible et accepté !
Deux personnages vivants
Il est clair que c’est possible, donc refusé !
Un vivant avec un mort
Vous et Brel ou Brassens, possible, car même époque, donc refusé !
Sarko avec Nefertiti ! Impossible, et accepté !
Personnage fictif avec vivant ou mort
En principe, tous seront acceptés !
Règlement
Qui sera pour tous les duels à venir :
1 - Anonymat absolu, sous le couvert d’un pseudo donné par moi, à votre inscription
2 - Mettre mon logo pendant la période du 18 au 31 mai
3 - Obligation de coter vous-mêmes vos « adversaires » d’une façon simplifiée (ouf)
Il suffira de me dire vos trois premiers dans l’ordre 1 2 3, tous les autres auront 4 d’office
Et le vainqueur sera le score le plus petit ! C’est simple, j’aurais du y penser avant...
Les points de commentaires ne seront plus comptabilisés ; ils serviront dans le cas de ballottage uniquement.COLUCHE, lui, est né à Paris le 28 octobre 1944 dans le 14e arrondissement.
Notre second acolyte donne rendez-vous au grand écrivain au Café de la Gare, symbole du café-théâtre, où se réunissaient déjà Romain Bouteille, Patrick Dewaere, Georges Moustaki, Raymond Devos, Jean Ferrat, Jacques Brel, Gérard Lanvin, Renaud, Thierry Lhermitte...
Coluche : Salut mec, c'est quoi ce look ? T'es vachement branché Victor ! Tu t'es teint les cheveux en bleu ! T'es d'la jaquette ou quoi ?
Hugo : Bonjour Monsieur Coluche... Votre français m'interpelle ! La langue française aurait-elle subi tant de modifications ? Pour mes cheveux, cher ami, sachez qu'à mon époque, c'était un moyen de rébellion... d'ailleurs Baudelaire le faisait aussi de temps à autre.
Coluche : Attends, sois zen Victor ! On peut s'tutoyer, c'est pas un manque de respect tu sais ! Pour moi, t'es un super grand auteur, et t'es une grande célébrité ! J'ai une question : elle a existé ta Cosette ?
Hugo : Il me sera difficile de vous tutoyer Monsieur Coluche, de mon temps, nous ne le faisions point ! Mais, pour répondre à votre question : ce livre est un drame dont le premier personnage est l'infini. L'homme est le second... Et tant qu'il y aura sur la terre, ignorance et misère, des livres comme celui-ci pourront ne pas être inutiles.
Coluche : Oui, j'avais lu ton analyse sur le sujet, et j'avoue que ça m'a inspiré ! Moi, j'ai créé les Restos du Coeur le 26 septembre 1985, au départ pour une année, pour aider les plus démunis, pour ceux qui ont soif et faim... Et il paraît qu'en 2009, malheureusement, mes ami(e)s artistes se monopolisent encore pour la pauvreté !
Hugo : Nous avons donc dénoncé l'un et l'autre cette misère sociale ! Moi qui écrivait " le dix-neuvième siècle est grand, mais le vingtième sera heureux ", je me suis trompé !
Coluche : Tu l'as dit, poil au zizi... lol Et sais-tu que, comme toi, j'me suis présenté aux Présidentielles ? T'aurais vu l'bordel ! Ça m'a même foutu les ch'tons, y a plein de gens qui voulaient voter pour moi ! Moi, j'l'avais fait pour secouer les cerveaux des politicards...
Hugo : Mais vous n'avez pas tellement, comment dites-vous, le "look ", avec cette cotte rayée ! Et étiez-vous socialiste comme moi ?
Coluche : Ben, j'étais plutôt de gauche mon pote, mais sans étiquette... Et pour foutre la merde, j'me suis même marié, pour un grand canular, avec un copain, Thierry le Luron, le 25 septembre 1985... Tu sais, moi, mon credo a toujours été " grossier, mais jamais vulgaire " !
Hugo : J'imagine la provocation ! Et vous n'avez pas été condamné pour cet acte ? Comment êtes-vous décédé ? Assassiné, petite vérole, empoisonné... ?
Coluche : Attends Vic, tu délires ! C'était une période où on délirait comme des malades... Quant à ma mort, le 19 juin 1986 à Opio, ça reste un mystère ! J'roulais peinard en moto, non, j'te jure, 60 km/h, quand un camion m'a coupé la route... Des pièces importantes ont disparu pendant l'enquête, alors va savoir... j'dérangeais, ça, c'est sûr...
Hugo : Moi, je suis parti le 22 mai 1885, à l'âge de 83 ans... Mais j'ai ouï dire que mon corps fut inhumé au Panthéon, est-ce la vérité ?
Coluche : Pour sûr qu'c'est vrai ! J'te l'dis, t'es une icône Victor ! Bon, mon pote, y va falloir que j'te laisse, parce notre Ami Carambaole il va compter les lignes de not'discut' et il va trouver ça trop long... Et si tu vois l'Baudelaire, dis-lui qu'ses " Fleurs du Mal " sont bien célèbres aussi... Voilà, c'est l'histoire d'un mec...
Hugo : J'ai été ravi de vous rencontrer cher Coluche, et je suis réconforté de constater qu'encore d'autres hommes se soucient de la misère d'autrui. Veuillez, je vous prie, saluer votre successeur, le talentueux Jean-Jacques Goldman.
Sur ce, chacun reprit le chemin des étoiles... Hugo retrouva Baudelaire, Corneille, Racine et Molière sur Antarès. Coluche fêta ses retrouvailles sur Orion avec Patrick Dewaere, Raymond Devos et Jacques Brel. En chaque étoile brillent des talents, connus et inconnus... levez les yeux ! Observez vos êtres chers...
CLOCHETTE (04/2009 - © Régis Batrel)
JE SUIS LE GAGNANT !