26 mai 2009
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Des siècles durant, sous le joug masculin,
Ancrée au plus profond de son corps féminin,
L'explosion bienfaitrice de l'abandon de son âme,
Aujourd'hui, enfin, jaillit, brûlante comme les flammes...
Timide, ingénue, installée en terrasse,
Soleil au zénith, vent absent, elle se prélasse ;
Amoureux, avide d'expériences coquines,
Lui suggère de sa tige, ôter ses épines...
La fleur candide, sans mots dire, part,
En un vol d'hirondelles, revient, sans crier gare ;
La Muse, d'une jupe courte, expose ses atours,
D'un geste voluptueux, découvre son nid d'Amour...
Son Mont de Vénus, mi-velu mi-lisse,
Promet des instants de bonheurs et de délices ;
Troublée par un éventuel regard indiscret,
Et pourtant, de ce risque, devient très excitée...
Les doigts de son Prince se ruent en douceur,
Se baignent avec plaisir à la source, sans pudeur ;
De son ouverture, il possède le laisser-passer,
Son pistil érectile montre déjà le bout de son nez...
Sa réserve naturelle s'est bien vite envolée,
La Demoiselle présente avec fierté son cratère rosé ;
Elle quémande, en silence, le maximum de plaisirs,
Son puits de velours s'enivre d'un divin élixir...
L'auriculaire de son amant frôle sa zone secrète,
De ses mains, elle l'introduit, nouveauté discrète ;
Trois en un, un dans l'autre, citadelle assiégée,
Elle se rend à l'évidence, elle doit s'abandonner...
L'astre lumineux éclaire sa divine beauté,
Un léger vent se plaît à la caresser ;
Ses yeux clos se moquent du voisinage,
Son corps se raidit, se montre en partage...
Elle se surprend à aimer tant de gourmandises,
Lui jubile de lui faire adorer ces friandises ;
Il explore les méandres de ses grottes cristallines,
Elle divague de ces somptueuses recherches mutines...
Quand il la sent à l'apogée de sa quête,
Il accélère encore cette cadence "mitraillette" ;
La Princesse se tord de cette apothéose,
Elle sourit, se réjouit de cette overdose...
La Naïade s'étonne de cette douce et longue extase,
Exprime son ressenti, avec ferveur, et même emphase ;
Ce jour, encore, elle s'est laissée influencer,
Sans contrainte, elle a joué, et a... adoré !
(05/2009) © Régis Batrel