20 octobre 2009
2
20
/10
/octobre
/2009
08:02
Défilé terminé, épuisé, il doit filer,
Dans un train de nuit, couchette réservée ;
L'Apollon-mannequin entra en silence,
Le compartiment l'enivra d'une subtile fragrance...
Face à lui, une Belle, de satin vêtue, dormait ;
Loup sur les yeux, couverture sur les pieds,
Elle offrait, inconsciente, ses atours merveilleux,
Nuisette légère et courte, seins généreux...
Longuement, il observa sa parfaite silhouette,
Sa presque nudité lui fit tourner la tête ;
Il se déshabilla rapidement, plein d'excitation,
Son boxer moulant trahissant son émotion...
D'un doigt, il frôla son sein, qui se mit en érection,
Ses tétons se dressèrent prestement vers le plafond ;
Elle dirigea sa main vers sa fine rousse toison,
Et se mit à caresser son joli jardin fécond...
Un rêve érotique réveillait son sommeil profond,
La cyprine envahissait petit à petit ses vallons ;
Lui, la regardait, avec grande admiration,
Mais, n'y tenant plus, il se saisit de son bâton...
Chacun, dans son monde, entrait dans le tourbillon du plaisir,
Avec, pour lui, l'avantage de la mater à loisir ;
L'inconnue accélérait, rythmant ses fantaisies,
Les souffles s'emballaient, discrétion, puis frénésie...
Debout, il fantasmait près de ses lèvres sensuelles,
Sa bouche promettait des invitations informelles ;
Elle se tordait de ses jeux manuels,
Il se retenait de tant d'étincelles...
Subitement, elle s'empara de son sexe avec délicatesse,
Lui priant de ne rien dire, avec beaucoup de gentillesse ;
Les yeux toujours bandés, elle entoura son appendice,
Et orienta la main tremblante de celui-ci vers son voluptueux calice...
Sa gourmandise n'avait d'égale que son ingéniosité,
Elle se vengeait de trop de souhaits inavoués ;
Il s'appliquait à surfer en son lagon nacré,
Subjugué par les soubresauts de son pistil rosé...
Une vague d'intenses plaisirs explosa de son volcan,
Elle savoura, avec délice, l'éruption de son amant ;
L'extase retombant, elle lui dit, tout en se retournant :
" Merci, je ne veux te connaître... quitte ce compartiment ! "
Il s'exécuta, surpris, sans poser de questions,
Dans son cou, laissa un baiser d'affection,
Se gava, une dernière fois, de son parfum Poison,
Puis, quitta le lieu, comblé, mais plein d'interrogations.
(10/2009) © Régis Batrel