11 janvier 2010
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J'ai écrit une partition sur tes somptueuses qualités,
J'ai composé une musique sur ta voluptueuse sensualité ;
J'ai pianoté mes émotions sur les blanches et noires,
J'ai laissé glisser ma plume sur mon parchemin ivoire...
J'ai assemblé mes notes pour parfaire ma mélodie,
J'ai rayé, j'ai gommé, j'ai déchiré, j'ai frôlé la frénésie ;
Clé de sol et bémol ont vu naître mon oeuvre polyphonique,
A la baguette, j'ai dirigé mon orchestre philharmonique...
Violoncelles, violons, et harpe se sont mis à vibrer,
Hautbois, flûte traversière, et trombonne ont soufflé,
Percussions, triangle, et cymballes se sont faits secouer,
Et une harmonie amoureuse, en mon âme, s'est créée...
Si un Stradivarius ne puit livrer ses secrets
Qu'à celui ou celle qui en sait bien jouer,
La femme est une corde qui ne vibre qu'au stress
D'une coquette caresse, qui lui provoque l'allégresse...
Certes, je ne suis point Bach, pas un virtuose,
Armé de mes mots, cependant, mon écritoire ose ;
Car, en piètre musicien, j'aurais sans doute fait un fiasco,
Alors que cette symphonie reflète mon coeur en concerto.
(01/2009) © Régis Batrel