13 décembre 2009
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Sans toi, je me retrouve sans toit,
Perdu, comme un Témoin sans Jehova,
Triste, comme un peintre sans chevalet,
Penaud, comme un Prince, en crapaud, changé...
Sans toi, je me sens aux abois,
Flamboyant, comme une cheminée sans bois,
Tranchant, comme une lame émoussée,
Musical, comme un Stradivarius sans archet...
Sans toi, je n'ai ni loi, ni foi,
Concassé, comme dans un casse-noix,
Mousquetaire, sans cape, ni épée,
Baudelaire, sans rime, ni plumier...
Sans toi, mon clavier n'est pas adroit,
Frais, comme le parfum d'un putois,
Droit, comme une orchidée fanée,
Gai, comme un pinson déplumé...
Sans toi, je ne respire plus la joie,
Tactile, comme une main sans doigt,
Heureux, comme un poisson sans eau,
Libre, enfermé dans mon cachot...
Sans toi, je ne file plus droit,
Fixe, comme une bobine de caméra,
Gonflé, comme un ballon crevé,
Alerte, comme un pauvre paralysé...
Sans toi, je ne suis même plus moi,
Aveugle du son de ta voix,
Sourd de ton corps magnifique,
Muet de tes saveurs magiques...
Sans toi, la vie demeure amère,
Mes jours ont le goût de l'Enfer,
J'encre ici l'ancre de nos Amours,
Lucifer m'offre un écrin sans retour.
(12/2009) © Régis Batrel
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Spleens
11 décembre 2009
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Il était son moteur, son chemin, son énergie,
Du langage de son ex, ces mots ont fui ;
L'Amour, on le sait, rend aveugle et naïf,
L'après doit-il pour autant être agressif ?
Elle était sa fleur, son nectar, sa sérénité,
De ses veines encore, il peut le confirmer ;
La Passion trouble l'âme et les sentiments,
Elle est, ce jour, l'origine de ses tourments...
Ils étaient complices, très fusionnels,
Dans son coeur à lui, leur histoire sera éternelle ;
Elle l'affuble de ses maux, de sa tristesse,
Peut-elle lire dans son coeur où en est sa détresse ?
Elle a toujours remis en cause sa sincérité,
De leurs échanges, comment peut-elle en douter ?
Dans ses colères extrémistes, elle l'a tant insulté,
Que, souvent, sur ses pensées, il s'est interrogé...
Il a trahi sa confiance, mais ne l'a jamais trompée,
Elle ne l'a jamais cru, que peut-il y changer ?
Maintenant, elle est furieuse de son souhait d'arrêter,
Mais, elle lui a si souvent dit que sa vie, il gâchait...
Alors, il lui demande de mettre sa haine au panier,
Trop de " premières fois " les ont emballées ;
Il ne garde en lui que ses grandes qualités,
Lui prie d'être magnanime, il n'est pas un Sorcier.
(12/2009) © Régis Batrel
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Emotions
9 décembre 2009
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La Communauté " Ruche de beaux mots "
Thème : "NOEL "
Ecrire un texte (en vers ou en prose) où Noël sera le héros...
Votre texte peut parler du Jour de Noël,
du Père Noël,
de la féerie de cette fête,
d'un de vos Noëls
ou de ceux de vos enfants ou petits-enfants...
Défi d'écriture ouvert à toutes et tous (Communautaires de la Ruche ou NON)
PAS DE DATE LIMITE
CONSIGNES :
- Présenter le défi sur votre blog
- Citer " Abeilles50 " comme créateur de ce défi
- Si possible, créer un lien vers cette page
- Présenter votre participation sur VOTRE blog
- Me prévenir par commentaire lorsque celle-ci est en ligne
Ci-après, vos Noëls :
BONNE SEMAINE A TOUTES ET TOUS...
AMUSEZ-VOUS BIEN !
BIZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ
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Défis de la Ruche
8 décembre 2009
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Entre tes corbeaux, ton âtre m'attire,
En petit bois, j'aimerais y cuire ;
Sur tes chenêts, je déposerai ma bûche,
Tes flammes m'engloutiront sans embûche...
Je me loverai en ton cratère brûlant,
Ta lave me lèchera amoureusement ;
J'attiserai encore tes tisons ardents,
Mes sentiments resteront incandescents...
En ton conduit, je verrai l'étincelle,
Je grillerai de ta brillance éternelle ;
En ton insert, tu sentiras mes vapeurs,
Je rôtirai de ton nectar en chaleur...
Puis, notre fumée nous étouffera,
Notre ardeur, petit à petit, s'éteindra ;
Et pour, de ces cendres, renaître,
Nous réanimerons notre désir d'être.
(12/2009) © Régis Batrel
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Erotisme
6 décembre 2009
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J'fais pas parti des loufoques,
Pourtant, j'lis mon horoscope ;
Si j'crois pas à ces prédictions,
Au top, j'écoute avec attention...
J'sais qu'les ascendants comptent,
Même l'horaire est dans l'décompte ;
Comme des signes, j'suis le premier,
Au jingle, plus d'bruit, j'suis prêt...
On s'doute bien qu'tous les Béliers
N'auront pas la même destinée ;
On n'se fait pas ou peu d'illusions,
Mais, on s'colle l'oreille à la station...
Journal local, ou magazine télé,
Faut admettre qu'on est des milliers
A se dire que tout ça, c'est du vent,
Mais on s'lit son horoscope bien souvent.
(12/2009) © Régis Batrel
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Délires
4 décembre 2009
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Elle s'immisce petit à petit,
Au coeur de notre intime vie ;
Elle mange, se nourrit, détruit,
Excessive, le Paradis, elle pourrit...
Erreurs, dérives, elle ne pardonne,
Suspicieuse, parano, elle se cantonne ;
Confiance, preuves, elle a bannies,
Avenir, espoir, chaque jour, elle ternit...
Trouille viscérale d'être abandonnée,
Elle se met chaque jour en danger ;
Du passé, d'autres cieux, elle se gave,
Du futur, en semences, elle fonde l'épave...
Elle avance plus qu'elle ne recule,
Ligote tout de ses grandes tentacules ;
Elle mine sa créatrice, son origine,
Ne se guérit, avec le temps, comme une angine...
Elle lance des mots enrobés d'acidité,
Cherche parfois dans le vide, l'invisibilité ;
Elle peut surgir, jaillir à tout moment,
La jalousie excessive ne crée que des tourments.
(12/2009) © Régis Batrel
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Colères - Coups de gueules
3 décembre 2009
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07:00
Il s'est, d'un coup, d'un clic,
Trop seul, inscrit sur Meetic ;
Y paraît qu'c'est pas la panacée,
Mais on dit qu'y a d'l'Amour, du vrai...
Il a rempli son descriptif, sa fiche,
Y conseille des photos : c'est plus fortiche !
Ses photos et son annonce s'ront validées
Si l'éthique du site, il a respecté...
Une fois qu'l'abonnement est payé,
Il pourra tout voir, répondre, et chatter ;
Y a plein d'femmes, d'ici, et d'ailleurs,
Y s'dit qu'y en a ben une pour son bonheur...
Y'en a qu'ont des photos, d'autres pas,
Y'en a qui mettent tout, d'autres pas leurs poids ;
Elles z'ont l'air d'Princesses en puissance,
Si tu grattes, l'terne peut gagner sur la brillance...
Y'en a même qui n'sont là que pour l'sexe,
" Equité " qu'elles disent... sans complexe ;
Y a tous les âges sur c'catalogue virtuel,
Des z'intelligentes, et pis des irréelles...
Jusqu'au jour où y rencontre sa Perle,
Avec cézigue, elle atteint l'ciel d'sa marelle ;
Jourd'hui, la Belle lui apporte l'soleil,
Et y vivent, chaque jour, d'sacrées merveilles.
(12/2009) © Régis Batrel
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Délires
1 décembre 2009
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14:00
Le samedi 28 novembre, ma bien-aimée m'a fait l'immense plaisir
de m'inviter à un concert que donnait GRACE
à la Scène de Musiques Actuelles La Luciole à Alençon...
Nous connaissions tous deux cette Artiste.
Mais nous sommes tombés sous son charme en live !
Non seulement, elle est charmante, mais c'est une Artiste pleine de talent,
tant par sa voix magnifique que par sa présence scènique et son don de la danse.
Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas encore GRACE :
Américaine, née au Canada, étudiant l'art des griots en Afrique et la musique soufi en Inde, GRACE est à l'image de ses voyages, universelle et sans frontières. Son premier album, " Hall of Mirrors ", teinté de folk, de reggae et de soul, est le très juste reflet de ses influences planétaires, imprégnées d'une dimension spirituelle et d'une douceur au charme ravageur. Sans fioritures, ni arrangements raccoleurs, GRACE s'impose très naturellement avec une élégante sérénité à l'aisance bien fondée.
Sous ses allures de princesse orientale un brin mystérieuse, GRACE est une nomade insatiable qui a bourlingué très tôt dans le sillage de parents musiciens.
Voici quelques extraits musicaux,
qui vous inciteront certainement à aller la voir en concert :
Malheureusement, nos videos (et nos photos), prises lors du concert,
étant de très mauvaises qualités, je vous conseille, pour voir ses clips,
d'aller sur Google, et, dans videos, de taper " chanteuse Grace " ou
sur musicme.
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Hommages
30 novembre 2009
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Charentaises aux pieds, châle sur les épaules,
Face à la cheminée, tu relis " le Grand Meaulnes " ;
Lunettes sur le bout du nez, mains tremblantes,
Au fond de ton fauteuil, tu repasses notre vie trépidante...
Cheveux blancs attachés, cou parfumé à la violette,
Au fil des ans, tu es toujours restée aussi coquette ;
La musique alterne, jazz, blues, et classique,
Terminés pour nous, hip-hop, métal, et électronic...
Ta voix charmante m'a, de tout temps, ensorcelé,
Ta présence, depuis de longues années, me fait résister ;
Si notre parcours fut, quelquefois, tendu et chaotique,
Nous ne retenons que les nombreux instants féeriques...
A nos âges, ont disparu les plaisirs charnels,
Avec toi à mes côtés, je me sens immortel ;
Une seule caresse nous enchante tous deux,
Un baiser maladroit rend le moment heureux...
Nous sommes valides et en bonne santé,
Nos mémoires se jouent des dates passées ;
Plus d'ébats sexuels, mais une infinie tendresse,
A mes yeux, mon épouse, tu es encore une Princesse...
Nous savons, qu'un jour, la Faucheuse viendra,
Mais quand l'un partira, inévitablement, l'autre suivra ;
Je ne saurais te survivre, Amour de ma vie,
Je t'aime à en mourir, ma douce Eugénie.
(11/2009) © Régis Batrel
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Amours
27 novembre 2009
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A ma table ronde, face à la scène,
J'admire le décor, bordeaux et ébène,
Où les artistes, de paillettes parés,
Nous emmèneront vers leurs cieux étoilés...
Le rideau s'ouvre, les colonnes s'illuminent,
La musique s'installe, l'attention domine ;
L'éclairage de la salle, lentement, se tamise,
Le brouhaha se meure, les discussions se brisent...
Une merveilleuse danseuse fait son entrée,
Grande, gracieuse, et à peine habillée ;
Elle investit le lieu par son élégante beauté,
Elle est la meneuse de revue de ce cabaret...
Ses courbes voluptueuses encensent l'assemblée,
Hommes et femmes ont les yeux tout écarquillés ;
La femme parfaite existe, elle est face à eux,
Ils se perdent devant tant d'atours merveilleux...
Son métissage afro-asiatique est troublant,
Des fesses rebondies, et un aspect femme-enfant ;
Sa poitrine, semblant ferme, est volumineuse,
Son ventre plat fait, ici, plus d'une envieuse...
Son déhanchement rend les hommes rêveurs,
Mon amoureuse se ravit de ces instants de bonheur ;
Elle connaît mon admiration pour ce mélange ethnique,
Son choix de spectacle, elle le voulait, pour moi, féerique...
Le champagne coule à flots, les applaudissements fusent,
On s'enivre du ballet coloré que la troupe diffuse ;
Les projecteurs tournoient, s'affolent intelligemment,
Les décibels caressent agréablement nos tympans...
Costumes et strass irisent notre soirée,
Les artistes excellent de cette apparente facilité ;
Les chorégraphies défilent à un rythme éffréné,
L'ambiance s'électrise face à tant de sensualité...
Le tableau final explose en raffinement,
Puis, la Déesse, de son promontoire, descend ;
Elle vient, sur mes lèvres, déposer un baiser,
" Pour ton anniversaire " dit-elle, " de la part de ta bien-aimée ".
(11/2009) Régis Batrel
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Emotions
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