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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 11:00



Les feuilles dansent, tournoient, puis tombent,
Les nuages pleurent de cette triste hécatombe ;
L'automne gouache sa palette de couleurs,
Son costume de misères affiche sa splendeur...



Le gris pratique le rituel de nos sentiments gelés,
La glaciale bise se plaît à nous croquer ;
Les arbres détrempés ploient sous notre tristesse,
Les champignons se noient de notre détresse...



Les moments sombres de notre histoire sont à l'honneur,
Tout est scié, tronçonné, il ne reste que d'acides pleurs ;
On a beau chercher les myrtilles du bonheur,
Aux portes de l'hiver, le vent ne crée que malheurs...



La bruine imbibe nos peaux de chagrins,
La brume voile nos espoirs de lendemains ;
Le ruisseau, trop gorgé, quitte son lit,
Notre Amour se froisse, il a plein de plis...



A la croisée des  chemins, nous nous sommes embourbés,
Dans ces ornières, nos rancoeurs, trop ancrées,
Ont éclaboussé les vertes fougères luxuriantes
Des Amours, qui auraient du être flamboyantes.

(11/2009) © Régis Batrel



 
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 11:55



Ce vendredi treize, lune pleine, dominante,
Mon cocher passera te prendre en ton antre ;
Dans ma calèche, sucreries et fruits à volonté,
Vers mon château, confortable, elle saura te guider...



Ne crains pas les loups, sur ce boueux sentier,
Ni les chauves-souris, ni les renards, ni les effraies ;
Je suis le voïvode de ce paysage traversé,
Et j'ai hâte que la noirceur laisse place à ta pureté...



Je te réserve une radieuse destinée immortelle,
Je suis cynique, mais aussi raffiné que cruel ;
Je planterai avec finesse mes crocs dans ton cou,
Tu t'évanouiras, te soumettras à ton Prince à genoux...



Ni ail, ni hostie, ni eau bénite, tu prendras,
Tout homme, ensuite, à tes charmes, cèdera ;
Je rajeunirai, encore, de ton élixir vermeil,
Ma force décuplera, je ferai mille merveilles...



Je suis un damné, avec des pouvoirs surnaturels,
Je dois toujours tuer, c'est mon devoir sempiternel ;
Je me repaîs du sang savoureux des vivants,
Avec toi, nous serons, enfin, deux, à être morts-vivants...



Des ténèbres, j'aimerais que tu sois ma Comtesse,
Dans notre comté, tu apporterais l'allégresse ;
Sur mon cercueil, point de rose sauvage séchée,
Ni de crucifix, de pieu, et encore moins de bénitier...



Aucun miroir, en ce lieu, pour reflèter ta beauté,
Tu seras invisible, et, comme moi, réprouvée ;
Viens vivre le plaisir de l'Enfer des morts,
T'as vu cette Société ? Aurais-tu quelques remords ?



Allons danser sur le plancher des sorcières,
Sous ma cape noire, se cachent des mystères ;
Mais que tes charmes ne me retiennent toute la nuit,
Car, au chant du coq, pour nous, ce serait éternellement fini !

(11/2009) © Régis Batrel




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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 23:15



Saucissonné sur un lit d'hôpital,
Sécurité après une anesthésie générale,
Le laser s'était payé mes yeux,
Cécité disloquée, je n'verrai que mieux...



Réveillé dans le noir, regard bandé,
Je m'sentais proie du corps infirmier ;
Une voix de sirène creva le silence,
L'univers s'emplit d'une subtile fragrance...



L'aide-soignante venait me toiletter,
Avec, pour ordre, de me laisser ligoté ;
Ses mains douces commençaient à me déshabiller,
Mais ses hanches et ses cuisses me frôlaient...



Quand elle s'aperçut de mon émoi grandissant,
Ses seins libres, que je devinais opulents,
Vinrent toucher, certainement volontairement,
Mon obélisque, qui devenait de plus en plus vaillant...



Sans un mot, mais avec grande délicatesse,
Elle saisit l'objet du délit avec une infinie tendresse ;
Ses doigts jouèrent d'allers-retours savants,
Se calquèrent sur mon souffle haletant, et inversement...



Je sentais son Mont de Vénus sur ma main liée,
Son calice nu se couvrait de douce rosée ;
Elle avait, notre rencontre, préméditée,
Sous sa blouse blanche, son string déjà retiré...



Une chaleur torride engloba mon tourment,
Ses caresses buccales étaient un firmament ;
Sa domination lui plaisait, et la surexcitait,
Moi, de ces plaisirs, je voulais bien trépasser...



Quand la sève du plaisir vint nous combler,
Elle redoubla de vitalité et de volupté ;
La fontaine de son antre, sur ma main, délivrée,
Sur mes lèvres, elle déposa un tendre baiser...



Jamais je ne sus qui fut cette étrange Princesse,
Jamais plus je ne perçus ce délicat parfum d'ivresse,
Jamais je n'ai réentendu cette voix sensuelle,
Jamais je ne saurai si elle était vraiment belle.

(11/2009) © Régis Batrel




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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 23:14



Femme vipère, tu m'exaspères
A sortir ton venin comme une mégère ;
Toujours critique, toujours envieuse,
Tu plantes tes crochets, t'es une vicieuse...



Femme araignée, tu m'fais pitié,
Tu tisses ta toile comme un panier ;
Tu tends ton piège aux pauvres proies,
Aucun remord, sans foi, ni loi...



Femme pieuvre, tu m'fais gerber,
Tu promets tant qu'tu peux chiper ;
Tu déploies toutes tes tentacules,
Tu encres d'espoirs, sans scrupule...



Femme mante, tu me fais peur
Avec tes pattes ravisseuses antérieures ;
Tu n'as de nom que " religieuse ",
Tu te sers, puis deviens dévoreuse...



Femme chienne, tu m'fais hurler,
Prête à t'offrir au premier musclé ;
En chaleur, tu n'as aucune éthique,
Tu partages avec tout inconnu tes tiques...



Femme couleuvre, tu me fais fuir,
Te prélassant sur ton canapé en cuir ;
Fainéante, experte pour ne rien faire,
Tu serpentes, de riens en galères...



Femme chatte, tu m'indiffères,
Egoïste, tu n'penses qu'à ta chatière ;
Tu viens, tu pars, au gré de tes envies,
Impossible, avec toi, de construire une vie...



Femme sangsue, tu m'pompes l'air,
Tu m'aspires tout, même mes vers ;
Avide, tu soutires par tous les moyens,
Prête à tout, pour arriver à tes fins...



Femme putois, tu m'casses les oreilles,
Tu t'attaques à tout, tu vois seulement vermeil ;
Tu protestes, tu rugies, tu cries sans raison,
Pour toi, tout est matière à contestation...



Femme limace, tu m'agaces,
Lente et molle, pas pugnace ;
Tu te traînes du soir au matin,
Y va devenir énorme ton popotin...



Femme kangourou, tu m'fous les j'tons,
Toujours trop près de tes rej'tons ;
Intouchable quand ils te collent,
Pour toi, les autres ont la vérole...



Femme animale, tu pourrais me plaire,
Lionne, abeille, perruche, ou panthère ;
Si ma zoopsie ne m'habite pour toujours,
J'te promets qu'j'arrêterai la chopine un jour.

(11/2009)  Régis Batrel




Zoopsie : hallucination visuelle dans laquelle le sujet voit des animaux, en particulier dans le delirium tremens.





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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 09:28



Seul, face à cette stèle de ses Amours dentelées,
Il se voile du linceul de ses Amours décharnées ;
Il se morfond, déçu, de ses Amours évaporées,
Se plaît à culpabiliser de ses Amours éclipsées...



Ce monument monolithe, témoin de ses Amours déchirées,
Lui renvoie le reflet gris de ses Amours morcelées ;
Le regard livide de ses Amours éventrées
Ne lui montre que la brume de ses Amours étripées...



Le décor épigraphique dessine ses Amours tailladées,
Il se torture de ses Amours désséchées ;
L'épitaphe orne d'or ses Amours démontées,
Des épigrammes se moquent de ses Amours dépecées...



Au cimetière de ses Amours envolées,
Il se lapide, déjà meurtri, de ses Amours dépouillées ;
En épigraphe de ses Amours lacérées :
" Ci-gît, un homme aux Amours déchiquetées ".

(10/2009) © Régis Batrel




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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 07:27



J'me suis levé c'matin un peu mal foutu,
D'aucun dirait qu'j'avais la tête dans l'cul ;
C'est pas qu'j'avais les abeilles ou l'bourdon,
J'me sentais tout simplement mollasson...



Mal dans l'dos, aux joyeuses et aux arpions,
Goule pâteuse, sans avoir bu comme un pion ;
Panse en bordel, flagada, ras l'bonbon,
Tripaille nouée, usé jusqu'au trognon...



J'me jetais aux cabinces, prêt à valdinguer,
A peine l'froc baissé, j'commençais à m'vider ;
Ça m'cognait dans l'ciboulot, prêt à péter,
Ça renardait tellement, j'avais envie d'gerber...



J'refoulais du goulot, fallait m'remplumer,
Mal à la caboche, fallait j'retourne me peausser ;
La gastro m'a invité c'matin à guincher,
Mon boss va pas s'bidonner quand j'vais lui bigophoner.

(10/2009) © Régis BATREL




Lexique :

- Valoches : poches sous les yeux - Tête dans l'cul : mal réveillé - Avoir le bourdon : déprimer
- Mollasson : mou - Joyeuses : testicules - Arpions : pieds - Goule : bouche - Pion : ivrogne
- Panse : estomac - Flagada : fatigué - Ras l'bonbon : ras le bol - Tripaille : intestins
- Usé jusqu'au trognon : très fatigué - Cabinces : toilettes, W.C. - Valdinguer : tomber
- Froc : pantalon - Ciboulot : tête - Prêt à péter : prêt à exploser - Renarder : puer
- Gerber : vômir - Refoulais : sentais mauvais - Goulot : bouche - Remplumer : ressaisir
- Caboche : tête - Peausser : coucher - Gastro : gastro-entérite - Guincher : danser
- Boss : patron - Bidonner : rire - Bigophoner : téléphoner




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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 08:32



Il te couvrirait d'un chapeau élégant,
Protégerait ta crinière contre tout vent ;
Il te chausserait de lunettes versicolores,
Tes yeux, par lui, ne verraient plus qu'or...



Il te coloriserait de nuances vermeilles,
Embrasserait tes lèvres de merveilles ;
Il te parfumerait de subtils senteurs,
En ton cou, il mourrait de bonheur...



Il maintiendrait tes seins voluptueux,
Encerclerait tes appendices généreux ;
Il voilerait, tendrement, tes épaules fragiles,
Pour que, de ce froid, tu ne sois labile...



Il défendrait, contre tous, ton jardin secret,
String, tanga, ou boxer, selon ton gré ;
Il caresserait tes jambes magnifiques,
Bas de soie, pour aspect plus prolifique...



Il épouserait tes cuisses féeriques,
Sangles de dentelle : plus romantiques ;
Il s'enfilerait sur tes doigts agiles,
Anneaux, bagues, ou vert-béryl...



Il se collerait à ton oreille mutine,
Te conterait des histoires coquines ;
Il se dessinerait sur ton Mont merveilleux,
Se tatouerait près de ton pistil miraculeux...



Il prendrait toutes apparences câlines,
De la plus raisonnée à la plus débile,
Pourvu qu'à chaque seconde, à chaque moment,
Avec ta peau, il puisse être en contact permanent.

(10/2009) © Régis Batrel




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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 09:55



Il viendra, un jour, à l'assaut de sa forteresse,
La remarquera de loin, par son pinacle qui se dresse ;
Il franchira la basse cour, sans stress,
Passera la passerelle, hissera la herse...



En tête de pont, elle se montrera meurtrière,
Merlons, créneaux et parapets en bandoulière ;
Il se méfiera des hourds et corbeaux élevés,
Mais gravira pont-levis et tours en chevalier...



Palissades et lices, elle laissera s'effondrer,
Poternes et courtines, faciles à escalader ;
Surveillant la bretèche, il ira en haute cour,
Espèrant ainsi, à sa Princesse, faire noble cour...



Elle lui priera de passer par la chapelle,
Puis, au logis, lui chantera des ritournelles ;
Enfin, au donjon, elle lui offrira son lit à baldaquin,
Il la comblera du soir au matin, et versifiera son verbe coquin.

(10/2009) © Régis Batrel



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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 07:54

La Communauté " Ruche de beaux mots "
lance son Défi n° 14

 
Thème : " COMBATS "



Ecrire un texte (en vers ou en prose) où vous dévoilerez un(des) combat(s) que vous avez mené(s), ou que vous souhaiteriez réaliser...

Combat pour une idée, contre une maladie, contre l'injustice...



Défi d'écriture ouvert à toutes et tous (Communautaires de la Ruche ou NON)



PAS DE DATE LIMITE


CONSIGNES :
- Présenter le défi sur votre blog
- Citer " Abeilles50 " comme créateur de ce défi
- Si possible, créer un lien vers cette page
- Présenter votre participation sur VOTRE blog
- Me prévenir par commentaire lorsque celle-ci est en ligne



Ci-après, vos Combats en mots :

- Abeilles50
- Aimela
- Arwen
- Sylvie
- Titine 1
- Nettoue
- Scooby
- Laura
- Coockers
- Enriqueta
- DoucePoésie
- Roselyne
- Solange
- Le Terrier des Renards
- Titine 2
- Claudie
- Satine
- Mirélie
- Titine 3
- Lena
- Titine 4
- Aubert
-


BONNE SEMAINE A TOUTES ET TOUS...

AMUSEZ-VOUS BIEN !

BIZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ


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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 08:02



Défilé terminé, épuisé, il doit filer,
Dans un train de nuit, couchette réservée ;
L'Apollon-mannequin entra en silence,
Le compartiment l'enivra d'une subtile fragrance...



Face à lui, une Belle, de satin vêtue, dormait ;
Loup sur les yeux, couverture sur les pieds,
Elle offrait, inconsciente, ses atours merveilleux,
Nuisette légère et courte, seins généreux...



Longuement, il observa sa parfaite silhouette,
Sa presque nudité lui fit tourner la tête ;
Il se déshabilla rapidement, plein d'excitation,
Son boxer moulant trahissant son émotion...



D'un doigt, il frôla son sein, qui se mit en érection,
Ses tétons se dressèrent prestement vers le plafond ;
Elle dirigea sa main vers sa fine rousse toison,
Et se mit à caresser son joli jardin fécond...



Un rêve érotique réveillait son sommeil profond,
La cyprine envahissait petit à petit ses vallons ;
Lui, la regardait, avec grande admiration,
Mais, n'y tenant plus, il se saisit de son bâton...



Chacun, dans son monde, entrait dans le tourbillon du plaisir,
Avec, pour lui, l'avantage de la mater à loisir ;
L'inconnue accélérait, rythmant ses fantaisies,
Les souffles s'emballaient, discrétion, puis frénésie...



Debout, il fantasmait près de ses lèvres sensuelles,
Sa bouche promettait des invitations informelles ;
Elle se tordait de ses jeux manuels,
Il se retenait de tant d'étincelles...



Subitement, elle s'empara de son sexe avec délicatesse,
Lui priant de ne rien dire, avec beaucoup de gentillesse ;
Les yeux toujours bandés, elle entoura son appendice,
Et orienta la main tremblante de celui-ci vers son voluptueux calice...



Sa gourmandise n'avait d'égale que son ingéniosité,
Elle se vengeait de trop de souhaits inavoués ;
Il s'appliquait à surfer en son lagon nacré,
Subjugué par les soubresauts de son pistil rosé...



Une vague d'intenses plaisirs explosa de son volcan,
Elle savoura, avec délice, l'éruption de son amant ;
L'extase retombant, elle lui dit, tout en se retournant :
" Merci, je ne veux te connaître... quitte ce compartiment ! "



Il s'exécuta, surpris, sans poser de questions,
Dans son cou, laissa un baiser d'affection,
Se gava, une dernière fois, de son parfum Poison,
Puis, quitta le lieu, comblé, mais plein d'interrogations.

(10/2009) © Régis Batrel




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