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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 06:45


Clairet, moret, jaune ou paillet,

Ta robe justifie ta couleur et ton intensité ;

Balsamique, banane, cassis ou boisé,

Ainsi se déterminera ton bouquet ;

Amour, velours, boutehors ou paulée,

Aujourd'hui, on va te célébrer ;

Bercy, bordée, ribote ou engolé,

Trop de toi, on va se soûler...


Rothschild, Clicquot, Moët ou Pérignon,

De toi, en ont fait le renom ;

Chambertin, Margaux, Lafite ou Vouvray,

De grands noms, des crus classés ;

Ayze, Bellet, Cheverny ou Estaing,

Méconnus, et pourtant, de grands vins ;

Brie, Clamecy, Queyssac ou Chenôve,

Disparus, ne sont plus en alcôves...


De tous temps, de tous lieux, on t'a vénéré,

Gilgamesh et Dionysos-Bacchus les premiers ;

Sauveur des âmes et consolateur des coeurs,

Une peuplade d'artistes t'a mis à l'honneur ;

En ces temps anciens, tu apportais la vigueur,

Aujourd'hui, tu sembles porter malheur !

Ta noblesse exprime un plaisir de vivre,

Qui le restera, si, de toi, on ne s'enivre !


(11/2008) © Régis Batrel

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 06:30

 

 

Lmvie vient de me tagger !


Un Tag qu'elle a créé !


Le principe est simple,


Répondre aux questions suivantes

sur mon blog, par commentaires,

puis créer un article sur votre blog,

puis tagger vos ami(e)s

 

 


Il vous reste deux heures à vivre :

 

Dans quel lieu les passez-vous ?


Avec qui ?


faire quoi ?


Quelle devise emportez-vous dans votre tombe ?


Quels seront en deux mots vos derniers mots ?


Quelle épitaphe choisissez-vous ?


 

Lmvie link



Mes réponses :

- Sur la plage en été (moi je meurs l'été, na!)
- La femme que j'aime (si elle veut aussi)
- Faire l'Amour (si je peux encore à ce moment là !)
- Aimer, c'est vivre
- Je t'aime
- Ci-gît quelqu'un qui a bien profité de sa vie !
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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 06:45


Planté là, comme le château du village,

Le presbytère affichait son imposant visage

A l'entrée du petit bourg de Bursard,

Où se mêlaient notables et campagnards.


De mes yeux de sept ans, je me souviens :

Des grandes portes en bois peints,

Des "mirus" qui chauffaient nos chambres,

Des craquements si horribles, qu'encor' j'en tremble...


Nous étions si fiers, moi et mes soeurs,

Que mon père ait loué une telle demeure !

Ce logis, qui pour nous, semblait un palais,

Allait des histoires féeriques nous révéler...


J'étais un chevalier et mes soeurs des Princesses,

Nous devenions les maîtres de cette forteresse.

Nous imaginions des gueux à notre service,

Déjà, à ces âges, remplis de malice...


Nous inventions des jeux dangereux,

Jusqu'à se rapprocher de l'univers des cieux ;

Sur le toit, inconscients, enfants capricieux,

Nous dominions le Monde, chérubins prétentieux.


Mon aînée et moi, deux petits sales gosses,

Etions avec nos petites soeurs des fées Carabosse,

Nous imposions, si jeunes, notre supériorité d'âge,

Elles devaient obéir, avec nous, pas de partage !


Si toutefois, nous n'étions pas comblés,

Avec autorité, pleuvaient des giroflées ;

Quand, à nos parents, elles allaient colporter,

Ceux-ci, rapidement, rétablissaient l'autorité.


Les grands couloirs n'en finissaient pas,

Les fantômes hantaient, on ne les voyait pas ;

La clarté des poêles nous rassurait,

Sous les couvertures, tout emmitouflés...


Les téméraires du jour devenaient craintifs,

Quand la lune luit, point d'esbroufes, trop naïfs !

Imprenable, et de solides pierres, bâtit,

De cartes elle devenait, cette citadelle, la nuit !


Puis, il fallut un jour quitter ce domaine

Pour rejoindre le devant de la scène,

Vivre en appartement, au coeur d'une ville,

Abandonner la magie pour un lieu hostile.


En ce temps, on désertait la ruralité

Pour, en ville, être plus proche de la réalité ;

Depuis, on a inversé les tendances,

La campagne redevient magnificence.


(11/2008) © Régis Batrel

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 06:45


De l'ombre jaillit une lumière,

Le Paradis a rayé ta vie austère ;

Déjà mortes, les feurs éclosent,

Toute fanée, tu renais en rose.


Ton univers torturé, sans liesse,

Se mut en Amour et tendresse ;

Ton parcours, en somme, banal,

D'un coup, s'imprime en gai journal.


Insouciante, tu ne t'occupes plus de rien,

En échange, ton argent et tes biens ;

Tu es si fragile, si paumée,

Elle te protège, elle va t'aider.


Ceux qui ne te comprennent sont ignares,

Il faudra les quitter, tôt ou tard ;

Ceux qui ne croient aux sciences occultes

Ont un cerveau bien trop inculte !


Tu feras ce qu'on te dit sans discuter,

Belles paroles, tu as gobées ;

L'orateur, le maître spirituel,

Renforcera ta conviction obsessionnelle.


Si on te demande de t'abandonner,

C'est pour ton bien, et celui de la communauté ;

Ton cerveau, on va manipuler,

Du gourou, tu seras la prostituée.


Prise dans la toile de la Secte,

Femme devenue insecte,

Tu n'as plus qu'à espérer

Que tes proches vont se révolter.


(11/2008) © Régis Batrel

 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 06:45


Elle se promène sur le trottoir de Manille,

Vêtue comme une femme, avec bas résille ;

Elle n'a que ce choix qu'on lui a imposé,

Corps en pâture, et esprit vidé ;

Issue d'un milieu où règne la pauvreté,

C'est la solution pour nourrir sa parenté ;

Elle regarde au loin, les yeux vides d'espoir,

Se déhanche, sensuelle, emplie de désespoir ;

Il faut absolument qu'on vienne la voir,

Avec cet argent, elle pense sortir du trou noir...


La petite Princesse n'a que treize ans,

Par son expérience, n'est plus une enfant ;

Avec finesse, se déplace nonchalamment,

Elle veut harponner un touriste allemand...


Son frêle corps a subi tant d'assauts,

Tant de griffures et de plaies sur sa peau,

Qu'elle accepte aujourd'hui le fardeau

D'être encore le jouet d'immondes salauds.


Elle connait leurs désirs et leur perversité,

Elle ne s'encombre pas de moralité,

Elle se réfugie dans son monde de fées

Quand ces ordures viennent la souiller.


Ici, toutes les jeunes filles de sa génération

Ont pour "gagne-pain" la prostitution,

Ça fait partie des moeurs, des traditions,

Elles offrent leur candeur pour du pognon !


Avant elle, il y eut sa soeur et sa mère,

Aujourd'hui, pour la survie, elle en est l'ouvrière ;

Demain, la relève se fera avec sa petite soeur,

A chacune son moment, à chacune son labeur...


Comment peut-on laisser faire impunément

Ces insanités assassines sur des enfants ?

Pourquoi beaucoup de ces "pieux" gouvernements

Laissent briser ces si jolis diamants ?


De pratiques sadiques d'un piètre pervers,

La gamine de Manille a rejoint la terre ;

Aujourd'hui, enfin, se termine son enfer,

Jamais elle ne rencontrera plus Lucifer.


Sa beauté fragile éclate au grand jour,

Son Eden ne lui offre que l'Amour ;

Avec les Anges, elle joue sans soucis,

De ce trépas, enfin, elle revit.


(11/2008) © Régis Batrel

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 06:45


Rien ne sert de gémir ; il faut voir plus loin :

Le lièvre et la tortue en sont l'image.

Parions, dit celle-ci, que vous ne tiendrez point

Aussi longtemps en rut. - Sitôt ! Etes-vous sauvage ?

Répondit le lièvre vexé :

Ma crâneuse, il ne faut vous fier,

J'ai en moi mille trésors.

- Sauvage ou non, je vous défie encore.

Ainsi fut dit ; et en ce lieu

On plaça un douillet pieu.

Savoir comment, on se moque de l'air,

Ni de quelle position l'on convint.

Le lièvre était vraiment un expert ;

Evidemment, vu sa notoriété, on peut être certain,

Qu'il ferait le malin, qu'il en redemande,

Et rusé, attendrait qu'elle quémande.

Ayant, dis-je, même du temps pour la brouter,

Pour se languir, et pour exposer

Son arrogance, il laisse la tortue

Prendre son lent ascenseur.

Elle gémit, elle s'évertue ;

Elle se mue avec candeur.

Lui, en revanche, se moque d'une telle gloire,

Tient ce défi à peu de gloire,

Se persuade qu'il y va de son honneur

De prendre son temps. Il broute, il se repose :

Il pense à tout autre chose

Qu'au final. Vers la fin, quand il vit

Que l'autre n'arrivait pas en hautes sphères,

Il tenta de se retenir ; mais les efforts qu'il fit

Furent vains : la tortue reste froide comme un cimetière.

Alors ! lui dit-elle, n'avais-je pas  raison ?

A quoi vous sert cette vitesse ?

Moi, jouir en premier ! Voyez votre liesse,

Vous ne m'avez amenée au diapason !


(11/2008) © Régis Batrel



Avec mes excuses à Jean de La Fontaine...

Parodie respectant rimes et césures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 07:00

Au pied de ton clavier, rivière impétueuse,

De mots déposés, la route devint tortueuse.
Le barrage s'est rompu, créant tes souffrances,
Tsunami de colères, annonçant la distance.
Les vagues de mes erreurs t'ont anéantie,
Mes excuses sincères n'ont pas servi...


Un océan de larmes a coulé sur tes joues,
Un profond désarroi a inondé le tout...
Tu t'es enterrée dans un monde sans lyre,

La porte close, tu ne pouvais plus dormir.
Avec ton âme profondément désespérée,
Même Râ en personne n'aurait pu t'aider.


Les heures se sont éternisées en années,
Mais plus fort était l'Amour que tu me portais.
Alors, tu as ouvert l'écluse de ton coeur,
Tu as pardonné mes travers, mes erreurs...


Un ruisseau se mit à couler à l'infini,

Les rives débarrassées de toutes les orties.
La Nature se para de lacs et plans d'eau,
Ensemble, nous allions créer un parfait joyau.


Alors que nos coeurs étaient en liesse,
Il a fallu que ta jalousie renaisse...
Tu pensais ne plus tomber dans l'ornière,
Sans boue pourtant, elle demeure ta chaumière !


Les démons en toi, plus forts que la haine,
Détruisent les prairies en mornes plaines.

Si la vanne s'obstrue, quelque soit la raison,
Ou tu la débouches et accordes le pardon,
Ou tu la condamnes pour l'éternité,
Et la campagne n'a plus qu'à pleurer !


On ne peut retirer ce qu'on a offert,
Sinon le durable plaisir devient éphémère...

(
11/2008) © Régis Batrel 
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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 06:45
La Cigale ayant baisé
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue,
La chaude-pisse étant venue.
Pas un seul petit fétu
De cubèbe ou de copahu.
Elle alla montrer sa pine
A la fourmi sa voisine
La priant de lui prêter
Quelque astringent pour arrêter
Cet écoulement rebelle.
- "Je vous ferai," lui dit-elle,
"Minette, foi d'animal !
Si vous guérissez ce mal."

La fourmi rit de la farce
Et, se grattant le bibelot :
- "Que faisiez-vous au temps chaud ?"
Demanda-t-elle à la garce.
- "Nuit et jour, à tout venant,
Je baisais, ne vous déplaise !".
- "Vous baisiez, j'en suis fort aise ;
Eh bien ! Coulez maintenant !"

Saint-Louis (1860)






 
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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 07:00

"Tout pour la musique"
disait France Gall,
Avec Trust, j'étais
"Antisocial" !
De la
"Bombe humaine" de Téléphone,
Je passais à
"Billie Jean" de Michael Jackson ;
Avec Eagles, je logeais à
"Hotel California",
Quand Toto m'emportait avec
"Rosanna" ;
Je planais sur
"Hideaway" avec America,
The Knack me réveillaient avec
"My Sharona" ;
"Again and again" avec Status Quo,
Puis
"Marche à l'ombre" avec Renaud ;
Les Stray Cats mettaient le
"Rock this town",
Et Lipps Inc calmaient avec
"Funkytown" ;
Sugar Hill Gang lançaient
"Rapper's Delight",
Et Space voguait sur
"Magic fly" ;
Police appelait
"Roxanne",
Les Five Letters affichaient
"Ma keen dawn" ;
Nous étions 
"Falling in love" avec Scorpions,
Mais avec Queen,
"We are the champions" ;
Supertramp devenait
"Dreamer",
Et Donna Summer
"The wanderer" ;
Pink Floyd distribuaient la
"Money",
"Hell's Bells" criaient ACDC ;
Les Rubettes fredonnaient
"Sugar baby love",
De sa voix d'or, Barbra Streisand était
"Woman in love" ;
Linda Ronstadt disait
"It's so easy",
Et Daniel Balavoine chantait
"Lucie" ;
Les Bee Gees restaient
"Staying a live",
Et Phil Collins respirait
"In the air tonight" ;
Boney M vantait
"Ma baker",
Murray Head et
"Maman" soulevaient les coeurs ;
En
"Epitaph" trônait King Crimson,
Goldman lançait
"Quand la musique est bonne" ;
Nina Hagen et
"African Reggae" : unique cas,
Madness et
"One step beyond..." : le premier ska ;
Patrick Hernandez était
"Born to be alive",
Bashung donnait le
"Vertige de l'Amour" en live...

Ces années cultes ont vu fleurir tant d'artistes
Qu'il est impossible qu'exhaustive soit cette liste !
Disco, pop, rock, soul, rap, dance, reggae,
Sur chacune d'elles, nous avons dansé...
Une révolution musicale était en marche,
Nous avons eu tant de plaisirs sous son arche,
Qu'il est bon de rappeler aux nouvelles "starlettes"
Qu'à cette époque, talent rimait avec paillettes !

(11/2008) © Régis Batrel 





       
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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 09:56

De cette toile, je ferais ton univers,

Tes yeux de biche se teinteront de vert ;
D'un pinceau très fin, je ferais monter
D'un noir intense tes cils arqués ;
De poudre nacrée, mon doigt s'enduirait,
Sur tes paupières closes, te caresserait ;
Tes lèvres sensuelles couleur vermeille,
Sur ce fond immaculé, feraient merveilles ;
De jolies fossettes bien placées
Accentueraient ta candide beauté ;
Ta longue toison virevolterait au vent,
Donnant à l'immobilité une sensation de mouvement ;
J'ajouterais de l'eau à ma palette de couleurs

Quand viendrait ta peau, et sa pâleur ;


Je placerais sur ton sein un grain de beauté,
Un point ébène d'une grande sensualité ;
Je t'offrirais une poitrine généreuse,
Pour que de toi, elles soient toutes envieuses ;
D'un tulle, je voilerais ta nudité,
Je serais le seul dans le secret ;
Si le talent enfin m'habitait,
De cet Art, j'aurais peint ton portrait !


Ni sculpteur, ni peintre, ni musicien,
Je ne puis que te concéder ces "petits riens"
Qui ne sont que de simples rimes,
Que, pour toi, ma plume anime...

(11/2008) © Régis Batrel


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