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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 17:47

L'automne est une splendide, une merveilleuse saison
Où sont déjà terminées les moissons.
Les arbres muent de leurs feuilles jaunies et rouilles,
Les ceps, les bolets, les girolles grouillent ;
Les gelées abondent ainsi que les pluies,
Les rues, les campagnes, les villes s'emplissent de parapluies.


On dit fréquemment que l'été est le temps des amoureux,
Je pense que l'automne est l'époque idéale pour eux,
Car ils peuvent flirter dans les forêts gelées
Et passer inaperçus à travers les nuées.


L'automne est indescriptible
Tant il est empli d'attraits splendides.
Les borées lui succèdent,
Or les vents chauds le précèdent.
L'automne réunit un peu de chaque saison :
La verdure de l'été, le déshabillé de l'hiver, le printemps et sa floraison.


Sublime saison où les arbres donnent leurs fruits sauvages,
Où l'on entend de poétiques ramages,
Où beaucoup d'animaux préparent leur hibernation,
Où les gens frileux s'habillent de capuchon,
Où s'affolent les girouettes,
Où chuinte la chouette.


Malheureusement les chasses s'ouvrent à cette époque,
Les animaux ne doivent donc pas tellement l'aimer,
Mais je ne pense pas qu'ils puissent la détester
Car cette saison, cette époque, cet automne,
Est plus jolie, plus splendide, plus animée que toutes autres.


Pour moi, c'est, je le crois,
Un phénomène divin,
Et non, comme le laisse penser son figuré :
Un déclin.

(1981) © Régis Batrel



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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 17:30

La neige étend son manteau blanc,
Les guirlandes s'en vont, filant ;
Dans les maisons, les sapins se dressent,
Et les enfants montrent leur allégresse.
Les boules, les lutins et les décorations
Vont enfin se mettre en révolution
Pour illuminer les yeux malicieux
De nos chers bambins si merveilleux.
Le sapin qu'une étoile domine
Allongera ses plus belles épines,
Etirera sa verte robe divine,
Pour se couvrir de figurines.
La froideur de l'hiver réchauffe nos coeurs
A l'idée de partager autant de bonheur.
La guirlande électrique au rythme cadencé
Apportera lumière, puis obscurité,
Jusqu'au moment où les parents excédés
Décideront de rompre ce ballet.
Les guirlandes multicolores aux allures serpentées
Se hissent péniblement jusqu'au sommet ;
La crèche tout en bas, au charme discret,
A réuni toutes ses personnalités.
L'enfant Jésus sur sa paille ordrée
Voit sa naissance fêtée.
Filles et garçons attendent, anxieux,
Un homme vêtu de rouge, et vieux,
Qui leur apportera dans une hotte d'osier,
Leurs cadeaux, leurs voitures, ou leurs poupées.
On a soigneusement aligné au pied du sapin,
Chaussons, chaussures, mules ou escarpins,
Pour que le Père Noël puisse déposer
Les présents attendus depuis une année.
Et quand enfin, arrive ce jour divin,
La merveilleuse ruée de nos chérubins
Nous réchauffe tellement le coeur
Qu'il faudra que ce bonheur
Soit renouvelé l'an prochain,
Et ce, avec autant d'entrain.

(1995) © Régis Batrel


 
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 17:10

J'aimerais te voir douce Colombe
Comme j'aperçois le soir qui tombe ;
Je désire mourir à l'aube d'une guerre,
Pour ne pas vivre le spectacle affolant du nucléaire ;
Je te veux immortelle, sensible Liberté,
Je te veux anéanti, gouvernement raté ;
Je vous regarderais Etoiles scintillantes,
Avec mon Amour, deviendraient palpitantes ;
Je te souhaite, fortune espérée,
Pour, à mon gré, pouvoir te dépenser ;
Je t'aiderais, clochard délaissé,
Je mettrais à l'épreuve ma générosité ;
J'ouirais le son d'un Stradivarius,
Ou lirais un poème d'Afranius ;
Je banirais le nom de Dieu
Si je comptais les malheureux ;
Je militerais contre le béton armé,
Qui a détruit une Nature ensoleillée ;
Je cueillerais les fleurs de la Sagesse,
Pour enrichir ma culture, et tenir ma promesse ;
Comme Euterpe, il n'y aura plus de secret entre moi et la Musique,
Et la vie sera pour moi, plus romantique ;
J'abolirais le paternalisme,
Pour laisser place au libéralisme ;
Je prêcherais une doctrine philosophique libertaire,
Pour éliminer les lois sectaires ;
Je m'adonnerais à la luxure,
Pour créer une progéniture ;
Je gravirais les sommets du succès,
Pour être un homme respecté ;
Je brillerais de mille lumières,
Pour que de moi, ma Mère soit fière.

(1983) © Régis Batrel


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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:55

C'est quand ma tête sur ton épaule se pose,
C'est quand ta main sur la mienne se pose,
C'est quand de ta voix douce, tu me causes,
C'est quand inattendu, je t'offre une rose,
C'est quand sur la peau se prolonge une caresse,
C'est quand nos émotions demeurent sans reste,
C'est quand je te regarde avec admiration,
C'est quand tu t'emplis de dévotion,
C'est quand dans tes cheveux, mes doigts se mêlent,
C'est quand affectueuse, tu viens sous mon aile,
C'est quand je respire ton cou parfumé,
C'est quand j'admire ton corps halé,
C'est quand tes attentions délicates deviennent caresses,
C'est quand nous conjuguons le mot "tendresse".

(06/1995) © Régis Batrel


 
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:47

Odile,
Tu es juvénile,
Mais gare à cet avenir hostile !


Les jours défilent
Dans un mode fébrile ;
Il faut être habile,
Revêtir un coutil,
Te cacher sous un courbaril,
Pour éviter que t'annihilent
Les fusils et les missiles
De notre société vile !



A Lille
Ou à Deauville,
Je t'offrirai toujours asile
Pour que demeure ton idylle ;
Et si l'avenir t'est facile,
Offre-toi un vert béryl.

(1982) © Régis Batrel




© illustration : DORIAN

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:31

De mon âme imaginé,
De ma semence créé,
Un embryon a germé
Dans le nid immaculé
D'une Déesse enchantée
De l'Amour en cet acte porté.

De mon âme sereine,
Je le protégerai non sans peine,
Sous ma chaude penne,
D'une société malsaine.

Avec orgueil, je l'imaginais
Plus beau, plus grand, plus fort
Que tout être né ;
Aussi, devait-on me resserrer le mors.

(1987) © Régis Batrel



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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:11

Un jour, ça arrive,
Il faut que ça arrive,
C'est un bien vital,
C'est un bien moral,

L'éclosion d'un oeuf,
La germination d'une graine,
La floraison du printemps,
L'épanouissement d'une fleur,
La montée d'un champignon,
La construction d'une maison,
La fondation d'un foyer,
L'union d'un couple,
L'accouplement de deux êtres,
La fécondation de leurs semences,
L'alimentation d'un foetus,
La naissance d'un enfant.

Mois, jours, heures, minutes, secondes,
Tant attendus.
Femme tendue, crispée, souffrante,
Mais vite réconfortée
Par cet heureux événement.

Il ne doit avoir,
Puisqu'il est dit,
Puisqu'on l'affirme,
Rien de plus beau,
Rien de plus majestueux,
Que la naissance d'un enfant,
Que la naissance de Son enfant.

Cet enfant est mien,
Cet enfant est tien,
Cet enfant est nôtre,
Cet enfant est Nous.

Désormais, tout a un sens :
Je travaille pour lui,
Pour son bien,
Je pense pour lui,
J'agis pour lui,
"Etre ou ne pas être ?",
Je suis !

Car je dois tout à cet être,
Je n'ai pas le droit de mourir,
Je me néglige de dépérir,
Je dois lutter,
Lutter jusqu'à la mort,
Pour que cet enfant
Soit bien,
Soit bon,
Soit digne,
Non pas digne de moi,
Car la dignité ne m'est peut-être pas attribuée,
Mais digne de lui, de son amour-propre.

Un être que l'on crée
Avec Amour, avec Passion,
Ne doit en aucun cas
Etre lâché, repoussé, fui.

(1981) © Régis Batrel




© Photo : Anne Geddes
 
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 15:55

On m'a mis dans une prison,
Je ne veux rien faire.
Je n'aime pas les militaires,
Mais pourquoi m'emmerde-t-on ?

Je ne veux pas jouer à la guerre,
Je ne suis pas fasciste,
Je déteste les militaristes,
J'ai peur de leurs bombes nucléaires.

Je déteste porter les armes,
Je ne veux pas m'habiller en "petit soldat",
Je refuse d'être au chômage,
Encore que j'emmerde l'Etat.

Je vais vous faire un aveu,
Je ne sais pas ce qu'on me veut,
Mais je ne suis pas fasciste,
Je suis antimilitariste !

(1977) © Régis Batrel


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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 15:44

Napoléon, tu crois être un néon,
Mais tu n'es qu'une prison.
Tu veux faire du chantage,
Nous te tenons à la page.

Frêle liberté, retenue par les "surgets" ;
Sensible amourette, retenue par les "surgettes".
Tu dis avoir une réputation,
Mais tu n'as qu'une révolution.

Administration implique fanfarons,
Manifestation entraîne Libération.
Ton règlement, il ne faut pas le nier,
Devrait être licencier.

Napoléon ! Oh Napoléon !
Pourquoi nous embête-t-on ?

© Régis Batrel (1977)



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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 15:35

Quelle horrible souffrance
De ne point être aimé !

Mon coeur est pourtant
Prêt à se déchirer encore
Pour l'Amour, même bref,
D'une gente damoiselle.

Rien n'est plus beau
Et pourtant plus cruel
Que l'Amour.

Au nom de l'Amour,
Je deviens égoïste,
Je deviens incompréhensible,
Je deviens méfiant,
Je deviens méprisant.

Au nom de l'Amour,
Je quitterais tout,
Je me fâcherais avec mes amis,
J'irais jusqu'à voler,
Et qui sait, peut-être tuer !

Au nom de l'Amour,
Je serais Ange ou Diable,
Je serais  généreux ou avare,
Je serais gai ou malheureux.

Au nom de l'Amour,
Je bannirais Dieu et les Hommes,
Je renierais Poésie et Arts.

(1985) © Régis Batrel

 


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