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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 11:38

 

ASG1 

Des maux rugissent de sa guitare,

Des fausses notes sonnent le tintamarre ;

Les cordes grincent, elle en a marre,

Sa triste mélodie dérange la fanfare...

 

ASG2

   

Elle ne dit mot de son âme froissée,

Seule sa colère est à son apogée ;

Les mauvais accords inondent sa bouche,

Son médiator présente son air louche...

 

ASG3

   

Ses coups cognent la table d'harmonie,

Ses doigts trépassent dans une douce folie ;

Elle chantonne son sanglant désamour,

Elle pince son coeur noyé d'Amour...

 

ASG4

   

Elle suit ses complaintes en partition,

Encre de noir ses positives émotions ;

Elle prend le manche de la dépression,

Ses maux en mots créent la révolution...

 

ASG5

   

Avec sa guitare, son spleen est violemment gratté,

Son sourire et sa joie de vivre agonisent, étouffés ;

L'artiste meure en multiples pensées négatives,

Les idées sombres deviennent sa locomotive.

 

(07/2010) © Régis Batrel

 

ASG6

 

ASG7

 


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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 17:56



VM01

Invité à un bal masqué libertin,

Il songe à de fous jeux coquins ;

Il a fui, pour un soir, son amoureuse,

Elle n'apprécierait ces scènes graveleuses...


VM02

Derrière son loup, il mate les Déesses,

Touche les seins, saisit des fesses ;

L'un d'elles dégage tant d'élégance

Qu'elle devient le jouet de toute l'assistance...


VM03

Il se rapproche pour sa part du gâteau,

Mais trois mâles lustrent déjà le bateau ;

Sous la houle,  la Belle se déchaîne,

Abordée, elle s'abandonne sans haine...


VM04

Une barque esseulée lui hisse le pavillon,

Il se laisse astiquer, admirant le papillon ;

Les marins se succèdent sur la masquée,

Il rêve, par elle, de se faire embarquer...


VM05

Quand son tour arrive pour, le pont, cirer,

Il remarque, sur son sein, un grain de beauté ;

Ses fesses endiablées sont si malmenées

Que son masque en dentelle vient de tomber...


VM06

Il constate avec stupeur que la belle égérie

N'est autre que celle que le jour il chérit ;

Il est sous le couperet de la vengeresse masquée

Qui était excédée d'être humiliée et trompée.


(07/2010) © Régis Batrel

 

VM07

 

VM08


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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 14:26


AD01

Avec lui, elle avait érigé sa tour de Babel,

S'était transformée, était devenue belle ;

Elle avait bu ses sensuelles ritournelles,

Etait sous le charme de son violoncelle...


AD02

Elle avait dessiné un chemin romantique,

Avait imprimé des phrases féeriques ;

Elle avait peint une destinée merveilleuse,

Avait gommé certaines pensées nébuleuses...


AD03

Elle s'était offerte, corps et âme,

S'était incarnée en sa fatale femme ;

Elle avait, pour lui, tout accepté,

S'était soumise, pour le garder...


AD04

Mais, un jour, elle s'est désenchantée,

Toutes ses belles illusions se sont envolées ;

Pour une plus jeune, son Prince s'est évaporé,

La crise de quarantaine, il n'a su correctement gérer...


AD05

A maintes reprises, Déesse, elle l'a relancé,

Prête à tout, même son écart lui pardonner ;

Il l'a rejetée, l'a rabaissée, jusqu'à l'humilier,

Prétextant son manque de personnalité...


AD06

Avec ironie, il n'a cessé de la rabrouer,

Elle s'est sentie petite, frustrée, abusée ;

Ses mots violents et acides l'ont blasée,

Elle a quitté ce monde, meurtrie et désabusée.


(07/2010) © Régis Batrel

 

AD07

 

AD08


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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 11:32


PB1

Sa plume plonge dans l'acide à la vue de ses maux,

Elle perfore le vélin, griffe d'indélébiles noirs mots ;

Sa plume pleure son sang de son monde sans espoir,

Elle déchire le parchemin, ne broie plus que du noir...


PB2

Sa plume se plaint de ce soleil trop radieux,

Il constraste trop avec son esprit malheureux ;

Sa plume déserte les habituels vers romantiques,

Elle ne sait plus jouer de sa baguette magique...


PB3

Sa plume réclame les bras de Dame Faucheuse,

Elle la prie de la bercer, sombre destinée bienheureuse ;

Sa plume titube, maladroite, en pensées cyniques,

Elle affiche, dénudée, ses appels pathétiques...


PB4

Sa plume se noie, épuisée de longs combats,

Sans bouée, ni tuba, elle épouse son trépas ;

Sa plume s'abandonne au fond de l'encrier,

Elle meurt, incomprise, trop souvent souillée.


(06/2010) © Régis Batrel

 

PB5

 

PB6

 


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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 08:04

MA00
MA01
L'insouciance a fait place aux sans avenir,
La suffisance s'est transformée en trop de désirs,
La bière du week-end a été distillée en alcool fort,
Le bosseur a été supplanté par le sans effort...

MA02
MA03
La cigarette s'est écrasée en hasch quotidien,
La bagarre aux poings est passée aux surins,
Les ébats naturels se sont couverts de capotes,
Les parents autoritaires sont devenus des potes...

MA04
MA05
Les minettes raffinées s'exposent aguicheuses,
Les paroles romantiques s'encrent raseuses,
La nonchalance avance très arrogante,
Les branleuses s'affichent combattantes...

MA06
MA07
Le scooter a détrôné la mobylette,
La rave-party a fait péter le bal musette,
La soirée skin permet tous les excès :
Ivresse rapide, et nanas déhonorées...

MA08
MA09
D'un monde à l'autre, ados paumés,
Besoin de s'afficher et de se filmer,
Notre jeunesse se meurt en détresses,
Offrons-lui un avenir réel, plus de fausses promesses !

(03/2010) © Régis Batrel

MA10
MA11
MA12
MA13

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 11:18

AB01
Chez Jo, au bistrot des vers,
J'ai noyé dans des verres,
Les maux de mon Amour
Que j'balance pour toujours...

AB02
J'me suis senti Irlandais,
Ma Guinness dans l'gosier,
J'suis devenu Marseillais,
Quand l'pastis m'a bourré...

AB03
Allez, j'paie ma tournée !
Gin, vodka, suze ou saké ;
V'nez m'aider à l'oublier
Cett' nana qui m'a bousillé...

AB04
J'vais m'remplir la panse
Et mett'e mes vers en souffrance,
Cett' môme, j'l'avais dans la peau,
J'vais m'griser dans ces pots...

AB05
Y'a l'parquet qui danse,
Mon corps qui s'balance ;
Y'a vous, que j'vois rigoler,
Des maux d'coeur, faut pas s'moquer !

AB06
L'barman veut p'us m'servir,
Y dit qu'j'suis beurré, que j'délire ;
J'rentre chez moi, y'a un d'ces vents,
Voir en triple, c'est pas si marrant !

AB07
L'lendemain, j'ai la gueule de bois,
J'me dis qu'l'alcool, c'est pas pour moi ;
Je n'me saoulerai plus que d'beaux vers,
Et j'confirme l'arrêt d'cet Amour pervers !

(02/2010) © Régis Batrel

AB08
NB : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

AB09
Histoire totalement imaginaire ! lol

AB10
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 11:24

F11

Sans toi, je me retrouve sans toit,
Perdu, comme un Témoin sans Jehova,
Triste, comme un peintre sans chevalet,
Penaud, comme un Prince, en crapaud, changé...

F08

Sans toi, je me sens aux abois,
Flamboyant, comme une cheminée sans bois,
Tranchant, comme une lame émoussée,
Musical, comme un Stradivarius sans archet...

F06

Sans toi, je n'ai ni loi, ni foi,
Concassé, comme dans un casse-noix,
Mousquetaire, sans cape, ni épée,
Baudelaire, sans rime, ni plumier...

F05

Sans toi, mon clavier n'est pas adroit,
Frais, comme le parfum d'un putois,
Droit, comme une orchidée fanée,
Gai, comme un pinson déplumé...

F03

Sans toi, je ne respire plus la joie,
Tactile, comme une main sans doigt,
Heureux, comme un poisson sans eau,
Libre, enfermé dans mon cachot...

F19

Sans toi, je ne file plus droit,
Fixe, comme une bobine de caméra,
Gonflé, comme un ballon crevé,
Alerte, comme un pauvre paralysé...

F20

Sans toi, je ne suis même plus moi,
Aveugle du son de ta voix,
Sourd de ton corps magnifique,
Muet de tes saveurs magiques...

F04

Sans toi, la vie demeure amère,
Mes jours ont le goût de l'Enfer,
J'encre ici l'ancre de nos Amours,
Lucifer m'offre un écrin sans retour.

(12/2009) © Régis Batrel

F22

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 10:24



Deux neurones, sans raison, se sont télescopés,
Court-circuit, pétage de plombs, folie déclarée ;
J'suis devenu allumé, parano chronique,
Mes raisonnements se jouent, sont en panique...



J'ai les dents serrées, suis totalement décoiffé,
Le teint pâle, l'cou tendu, les yeux exhorbités ;
La bouche bave, fuit au coin d'ma bouche,
J'ai l'nez qui coule, qui r'nifle, qui mouche...



  On m'a mis dans une pièce capitonnée,
Pas d'fenêtre, pas d'lampe de ch'vet ;
Juste un matelas couché par terre,
Rien qu'une camisole pour partenaire...



On m'gave, jour et nuit, de tranquilisants,
J'devrais, avec tout ça, être moins perturbant ;
Quand mes nerfs s'ront calmés, s'ront passés,
On m'a juré, d'ces barreaux, de m'libérer...



Ma tête tourne comme une machine à laver,
Des visions et des chiffres mélangés ;
L'eau d'cette lessive est toute brouillée,
Y m'faut un assouplissant pour m'sauver...



A la douche, j'suis toujours surveillé,
J'me lave le corps et les péchés ;
Le psy m'a dit que j'devrais m'en tirer,
Ici, y a des cas bien plus désespérés...



  Quelques jours après, mes circuits s'reconnectent,
On m'a dit qu'c'est grâce à mon intellect ;
On m'relâche donc avec des anti-dépresseurs,
Au cas où mon cerveau deviendrait oppresseur.

(11/2009) © Régis Batrel


Attention : © toutes ces illustrations sont protégées (reproductions interdites).
Elles sont l'oeuvre de mon Ami Jack PJANIC, qui a fait ici des " études sur la Folie ".

Et pour le plaisir, on voici d'autres :









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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 08:05



Des braises incandescentes pleuvent chaque jour,
Des tornades cruelles ouvrent grand leurs fours ;
Les volcans furieux crachent leur rouge venin,
Les incendies voraces dévorent sans faim...



Des nuages gonflés lancent leurs crachats,
Des tsunamis géants se voûtent comme les chats ;
Les montagnes viciées s'effondrent sur les villages,
Les rivières calmes deviennent des sauvages...



Des tremblements de terre demeurent réguliers,
Des pluies de scories s'invitent sans pitié ;
Les brumes épaisses voilent les contrées,
Les geysers effervescents ne veulent plus chauffer...



Des mers de glace fondent de désespoir,
Des déserts de sable se colorisent de noir ;
Les arcs-en-ciel meurent de désillusions,
Le soleil se venge de milliers d'explosions...



Des hommes et des femmes s'étonnent de ce saccage,
Pourtant, nombre d'entre-eux en avait fait le présage ;
Notre Terre-Mère, depuis longtemps, aurait du être protégée,
C'est l'apocalypse, elle vient, à son tour, ses comptes régler.

(11/2009) © Régis Batrel




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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 18:24



J'suis mal fichu, comme un if ébourriffé,
Sur ce tilleul, nos prénoms, j'ai gravé ;
Et j'me rends compte que le saule pleureur,
Pas aussi solide que l'chêne, est vert de torpeur !



Hêtre ou ne pas, y a qu'à s'noyer...
Frêne tes ardeurs : j'vais pas m'suicider !
J'suis pas comme l'peuplier plié,
Droit comme l'platane, et l'charme étalé...



J'n'ai pas du houx, les feuilles piquantes,
Mais ma sève coule de cette plaie béante ;
Pommiers et cerisiers sont rouges de colère,
T'avais qu'à pas déraciner la hâche de guerre !



Ton lierre m'a étouffé, trop ligoté,
Ton aubépine s'est amusé à trop me piquer ;
Si j'ai savouré ton abricot et tes muriers,
Tu m'as brisé les branches, je n'puis pardonner !



J'ai des noeuds au coeur du bouleau,
Mes essences voguent en mornes flots ;
J't'offre cependant mes lauriers et oliviers,
Ma parure s'est vermoulue, mais j'veux la Paix.

(11/2009) © Régis Batrel



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