Je t'ai brûlée Un soir au mois de Mai ; Puis je t'ai amoureusement égrenée Pour pouvoir à mon gré te mélanger ; Enfin, je t'ai généreusement fumée, Et je m'en suis bien étonnamment accoutumé !
J'aperçois un ours dans l'ampoule, Mes pensées sont agitées par la houle, Autour de moi les murs dansent, Je crois que tu m'as conduit à la dépendance.
Je te vois farineuse et immaculée, Dans ma cuillère, je te vois flamber ; Mes veines se gonflent de ce garrot serré, Ta chaleur monte de cette seringue piquée, Tu es mon hasch, mon crack, ma cocaïne, Tu es Marianne : ma drogue divine !