3 juin 2010
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15:53

Abeille, dans les prairies, je butine,
Je cherche le meilleur nectar,
Je crée la gelée royale comme un Art.
Abeille, dans les prairies, je butine,
Je puise le pollen, mon précieux caviar,
Guêpe et frelon sont mes ennemis noirs.
Abeille, dans les prairies, je butine,
Gare à vos pesticides : ils m'assassinent !
(06/2010) © Régis Batrel
TRIOLET :
Poème à forme fixe de huit vers,
composé sur deux rimes et
dont trois vers (le premier, le quatrième et le septième)
sont identiques.
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Essais
23 février 2010
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Avide d'expériences nouvelles,
Elle souhaite tout essayer :
Sur la plage, sur une balancelle...

Elle s'offre, debout, en forêt,
Jouit de faune et de flore,
L'ouïe toujours aux aguets...

Elle s'assied, nue, dans le corridor,
Provoquant les mâles passant,
Seins voilés par sa toison d'or...

Elle s'allonge, offerte, au coeur d'un champ,
Mont de Vénus regardant le ciel azur,
Nectar sucré, pour l'Abeille, succulent...

Elle s'adosse au mur d'une masure,
De face, aguiche son partenaire,
Voir ses yeux illuminés la rassurent...

Dans l'auto, devient aventurière,
Sa chevauchée est fantastique,
Elle se démène en cavalière...

Elle danse un ballet acrobatique,
La balancelle chante, en va et vient,
Sa jouissance la rend euphorique...

Elle se dore sur le sable fin,
Les embruns caressent ses fesses,
Elle jubile de ce doux vent coquin...

Elle se livre avec délicatesse,
Contre la paroi de l'ascenseur,
S'abandonne à grande vitesse...
L'Amour, partout, reste son vecteur.
(02/2010) © Régis Batrel

LA TERZA RIMA : poème de trois tercets dont les rimes sont ordonnées par groupe de trois vers,
alternés de façon précise : aba, bcb, cdc, ded, efe...
Le dernier vers (isolé) rime avec le vers du milieu du dernier tercet.
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11 février 2010
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23:30

Je n'avais jamais vu de merveilles
Aussi belles que ce sein déployé !
Surmonté d'un appendice vermeil,
Il excellait en douce volupté,
Et son lentigo m'a ensorcelé.
Ses subtils senteurs m'enivraient,
Sa forme me faisait rêver,
Allait-il m'offrir ses secrets ?
J'étais désireux d'en être possesseur...
J'ai tenté de l'escalader,
Illuminé par son soleil,
J'ai ouvert mon coeur d'Abeille,
De mes ailes, l'ai ventilé,
Sa rondeur m'a exorcisé,
J'étais désireux d'en être possesseur...
(02/2010) © Régis Batrel

LE RONDEAU : Poème de treize vers sur deux rimes.
Trois strophes en octosyllabes (8) ou décasyllabes (10),
de 5, 3, 5, avec une pause au 5ème et au 8ème.
Le (ou les) premier(s) mot(s) se répètent après le 8ème vers
et après le 13ème, sans être eux-mêmes des vers.
Ici, j'ai donc :
10 - 10 - 10 - 10 - 10 / 8 - 8 - 8 / 8 - 8 - 8 - 8 - 8
avec deux rimes : " eille " et " é ".

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10 février 2010
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08:04

L'abeille citadine s'en allait, butinant,
A grands battements d'ailes vers la campagne,
Où l'attendait sa cousine la rurale,
Pour lui montrer les fleurs des champs.
Cette dernière toussait à pleine poitrine,
Infectée des méfaits des chimiques traitements ;
" Ma belle, viens avec moi en cité ! " lui dit la citadine,
" Ici, tu vas finir par mourir d'une angine !
En ville, notre miel a un bien meilleur rendement ! "
(02/2010) © Régis Batrel

LE MUZAIN : est un poème composé d'un Quatrain et d'un Quintil. On peut utiliser les rimes embrassées (ABBA) ou croisées (ABAB), en revanche, on applique la règle de l'alternance des rimes Masculines et Féminines du Quatrain au Quintil, soit : MFFM, puis FMFFM.
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15 janvier 2010
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20:20

Dans sa ruche, l'Amour vit, ou sommeille,
Des participations aux défis tissent la corbeille,
Son dard s'encre de rose, noire, ou vermeille,
Selon les émotions, l'inspiration, ou le soleil...

Vers tendres, délires, ou mots mortels,
Acidité, sucreries, ou textes de dentelle,
Sa plume précède toujours son clavier,
Les illustrations se placent pour illuminer...

L'Abeille n'a pas besoin d'essaimer,
Sa colonie ne cultive que l'Amitié,
Aller voir ailleurs n'aurait pas d'intérêt...

Echanges, partages, joie de communiquer,
L'Abeille se délecte de ce nectar sucré,
Et vous invite, à votre gré, à le multiplier.
(01/2010) © Régis Batrel

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