24 juin 2008
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Quand, à la vue de cette marquise
Qui, à mon goût, fut trop soumise,
Je me surpris à penser en gourmandise
Qu'elle pût devenir un instant ma promise.
Mon admiration pour sa beauté naturelle,
Ma perdition dans ses lentilles aquarelles,
Mon désir pour ses lèvres vermeilles,
Mon émoi devant son teint cannelle
Annihilèrent mes élans de preux chevalier
Et me firent enfourcher mon fidèle destrier.
Quand de guerres je revins, très remonté,
Que de courtisanes je fus rassasié,
J'implorais Dieu le père que la belle dulcinée
Se souvînt du Prince et de son Amour caché.
Je m'introduisis au risque d'un duel
Dans le château-fort de l'époux virtuel
Pour déclarer avec politesse formelle
La flamme et le désir charnel à la belle.
Elle accueillit avec un sourire charmeur
Mes paroles, mes caresses, ma franchise, mes fleurs,
Puis m'avoua qu'elle attendait depuis longtemps
Que le lui fasse la cour tout en l'étreignant.
Au fil des mois, elle évinça son marquis,
Je devins son soupirant, et sans ennui,
Elle accepta mon abandon de logis
Pour partager chaque jour notre soif d'envies.
Je retirais petit à petit mon coutil
Et nous pûmes consommer cette merveilleuse idylle,
Elle arbora tant d'Amour et de sensualité
Que j'eus le plaisir à chaque instant de l'honorer.
Féminine, élégante et jolie,
Elle répond au doux nom de Sophie.
(1997) © Régis Batrel
Qui, à mon goût, fut trop soumise,
Je me surpris à penser en gourmandise
Qu'elle pût devenir un instant ma promise.
Mon admiration pour sa beauté naturelle,
Ma perdition dans ses lentilles aquarelles,
Mon désir pour ses lèvres vermeilles,
Mon émoi devant son teint cannelle
Annihilèrent mes élans de preux chevalier
Et me firent enfourcher mon fidèle destrier.
Quand de guerres je revins, très remonté,
Que de courtisanes je fus rassasié,
J'implorais Dieu le père que la belle dulcinée
Se souvînt du Prince et de son Amour caché.
Je m'introduisis au risque d'un duel
Dans le château-fort de l'époux virtuel
Pour déclarer avec politesse formelle
La flamme et le désir charnel à la belle.
Elle accueillit avec un sourire charmeur
Mes paroles, mes caresses, ma franchise, mes fleurs,
Puis m'avoua qu'elle attendait depuis longtemps
Que le lui fasse la cour tout en l'étreignant.
Au fil des mois, elle évinça son marquis,
Je devins son soupirant, et sans ennui,
Elle accepta mon abandon de logis
Pour partager chaque jour notre soif d'envies.
Je retirais petit à petit mon coutil
Et nous pûmes consommer cette merveilleuse idylle,
Elle arbora tant d'Amour et de sensualité
Que j'eus le plaisir à chaque instant de l'honorer.
Féminine, élégante et jolie,
Elle répond au doux nom de Sophie.
(1997) © Régis Batrel