6 mars 2010
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Du gauche, au lever, journée bousillée,
A moins qu'ensuite, y s'mette dans l'merdier ;
Si l'gauche rend plutôt maladroit,
Pour d'bonne humeur, démarre du droit !
Faut pas, dans l'plat, mettre les pieds,
Un stratagème, on peut mettre sur pied,
A moins d'être bête comme ses pieds,
Et vouloir paraître va-nu-pieds !
Si on veut chaussure à son pied,
On peut tenter d'faire du pied,
Mais ne pas devenir casse-pieds,
Sinon faudra s'battre d'arrache-pied !
Y'en a qui savent pas sur quel pied danser,
D'autres qui en gardent sous l'pied,
Qui s'lancent même au pied levé
Avec l'espoir d'prendre leurs pieds !
Quelquefois, on peut faire des mains, des pieds,
Attendre longtemps, mais d'ferme pied,
Séduire avec champagne et verres à pied,
Et repartir avec un joli pied d'nez !
Si on n'veut pas avoir pieds et mains liés,
Un pied-à-terre faudrait mieux s'louer ;
Si on n'veut pas avoir devant les pieds,
Sur l'pied d'guerre, faut s'protéger !
Si la vie, c'est pas toujours l'pied,
On peut toujours aller s'reposer,
En éventail, s'les mettre au soleil,
Ça r'tire l'odeur, et libère les orteils...
Même si j'suis plutôt bien sur pied,
Je m'excuse, ici, d'avoir perdu pied ;
Avec des vers d'irréguliers pieds,
J'suis devenu un écrivaillon au petit pied.
J'voulais mettre un délire sur pied,
Jouer avec les pieds* de mes pieds,
Aux poèmes sérieux, mettre du pied,
Et vous faire rigoler, pour vous faire les pieds !
(03/2010) © Régis Batrel
* Jouer avec les pieds de... : en Belgique, se moquer de...